Nous avons appris avec tristesse la disparition de Jacques Lamy, ancien directeur général de L’Amy, mardi 15 décembre à l’âge de 86 ans. Frère cadet de Robert Lamy, de 8 ans plus jeune, il a formé avec lui une équipe exceptionnelle et remarquablement complémentaire qui a propulsé le groupe L’Amy sur les sommets de la lunetterie mondiale. Ils étaient les arrière-arrière-petits-fils de Louis-Félix Lamy, fondateur de la société en 1810. D’un fabricant français historique, moribond en 1945, ils ont fait une superbe entreprise internationale.
Issu de Sup de Co Dijon, il a rejoint son frère en 1954. Remarquable commercial il a réussi à développer la présence de L’Amy sur la plupart des marchés mondiaux. Outre la France où L’Amy a pris le leadership en 1975 et pendant plus de 30 ans, il a constitué des filiales de distribution en Allemagne, en Italie, en Suisse et aux États-Unis. Il a noué des accords de distribution exclusifs avec des leaders nationaux comme le groupe Buchman pour le Benelux.
Il a participié à l'élaboration d'un ensemble de collections reconnues pour l’innovation de leur design et la qualité de fabrication de leurs produits (doublé or lamine) qui faisait de L’Amy le meilleur fournisseur généraliste mondial. Avec son frère Robert, il a signé la licence mondiale des Lunettes Lacoste qui a rencontré un succès planétaire. Lacoste, puis Nina Ricci, marquent en France le début des licences « couture » dans la lunetterie.
Jacques Lamy avait aussi un sens inné du relationnel commercial, et sa philosophie pouvait se résumer par la signature de L’Amy Allemagne : « un regard de sympathie ».
Grand skieur et passionné de chasse et de pêche à la mouche, il était très actif à la station des Rousses dans le Haut-Jura.
Il avait 4 enfants : Marc, qui devait par la suite présider aux destinées de L’Amy Group, Edith, Annick, et François. La rédaction leur adresse ses condoléances ainsi qu’à Claude, son épouse, et à son frère Robert. La cérémonie religieuse aura lieu en l’église de Morez le samedi 19 décembre à 10 heures.