Lundi 11 octobre, Olivier Véran était devant la Commission des affaires sociales pour discuter du PLFSS 2022. Le ministre de la Santé a pris quelques instants pour parler des délais de rendez-vous chez les ophtalmologistes, justifiant l’inscription au projet de loi du droit de prescription pour les orthoptistes. Son intervention complète :
« Nous allons faciliter l’accès aux soins visuels : 6 mois de délai aujourd’hui pour avoir des renouvellements de lunettes chez un ophtalmologiste. 6 mois ! Donc nous allons rendre possible le recours accru aux orthoptistes pour avoir des verres correcteurs. Cela fait suite à de nombreux travaux qui ont été fait ces dernières années, et cela permettra de lutter contre les déserts médicaux dans la filière ophtalmologique. »
Thierry Bour conteste
Face à ces chiffres annoncés par le ministre de la santé – 6 mois de délai de rendez-vous – Thierry Bour, président du Snof, s’est fendu d’un tweet pour contester « 54% des rendez-vous sont donnés à moins d'un mois en septembre 2021. Quand on en vient à dire de telles contre-vérités, c'est que le fond est bien pauvre. »
Effectivement des structures comme les point vision et autres gros centres ophtalmologiques basés uniquement dans les grands foyers de population délivrent un nombre impressionnant de consultations.
En magasin, je viens même de recevoir un courrier d une nouvelle structure qui ouvre à Antony dans le 92 mettant en avant sa capacité à délivrer 200 rdv par jour. Je trouve ça fou leur choix d implantation et leurs objectifs de volume sachant que cette ville accueil déjà un point vision, lui même déjà taillé pour les volumes...
Ceci montre par l exemple qu on peut faire baisser une médiane des délais de rdv (le SNOF est même passé d un calcul de délai moyen à délai médian cachant ainsi les zones tendues) sans pour autant faire disparaitre le probleme d accès aux soins dans les zones tendues...
Le SNOF n est plus crédible. Le gouvernement n est pas dupe.