Alors que le PLFSS est discuté à l’Assemblée nationale depuis cette semaine, le Snof réitère sa fervente opposition à l’article 40, qui ouvre la primo-prescription aux orthoptistes en autonomie. Le syndicat s’appuie sur une enquête qu’il a réalisée auprès de 1 986 ophtalmologistes entre le 29 septembre et le 4 octobre. Voici les chiffres mis avant :
Au moins 9 ophtalmologistes sur 10 pensent que :
- La mesure est « absurde, dangereuse et inutile » ;
- Elle représenterait une démédicalisation du parcours de soins ;
- Les orthoptistes ne peuvent pas assumer ce rôle avec leur formation actuelle.
Des tensions à venir entre ophtalmologistes et orthoptistes ?
« La prescription et le dépistage des maladies oculaires requièrent un niveau de formation médicale que n’ont pas les orthoptistes (niveau Bac +3) », précise le communiqué du Snof. « La consultation avec un ophtalmologiste pour un contrôle de la vue est une étape indispensable dans le parcours de soins du patient. »
De plus, 70% des répondants affirment que leur confiance envers les orthoptistes se dégraderait si l’article était entériné. « En plus de conséquences délétères sur la prise en charge des patients, l’article 40 détruirait tout le travail collaboratif installé entre les professionnels de santé, en instaurant un climat de méfiance au sein de la filière », commente Thierry Bour, président du Snof.
« Un véritable danger pour le parcours de soins en ophtalmologie »
Le syndicat martèle de nouveau que les délais d’attente sont en baisse, et ajoute : « avec la baisse des départs en retraite, et l’arrivée de nouveaux diplômés, le nombre d’ophtalmologistes renoue avec la croissance dès 2022 et l’augmentation des cabinets secondaires va permettre de consolider l’offre de soins sur tout le territoire. »
Pour protester contre l’article 40 du PLFSS, qui est « un véritable danger pour le parcours de soins en ophtalmologie » selon Thierry Bour, le Snof et l’Anjo ont décidé de se mobiliser devant le ministère de la Santé ce vendredi de 11 heures à 15 heures et appellent à une grève dès ce 22 octobre.
J'en appel à tous les verriers de France, voir même à ACUITE, pourrais t on enfin avoir le coût des erreurs ophtalmos? Histoire de poser des chiffres concrets?
Et enfin, au niveau médical, quelle est la différence entre une autorisation de renouvellement et une primo prescription? Les opticiens et Orthoptistes sont autorisés à renouveler mais pas à prescrire. On tourne pas rond quand même.
Par contre pour la seconde, la différence est que l'examen du fond d'oeil et de la tension intraoculaire est nécessaire pour la primo-prescription, et non nécessaire pour un renouvellement.
La plupart des maladies ophtalmos se découvrant de façon fortuite avec ces examens, alors même que parfois (c'est pas si rare!) l'acuité visuelle corrigée est tout à fait normale, et que la réfraction ne laisse aucun doute, aucune bizarrerie aux réponses.
Il est aisé de comprendre qu'on ne peut absolument pas dire au patient que ses yeux vont bien sans avoir regardé dedans.
Si on ne regarde pas dedans, on ne sait pas si ses yeux vont bien.
Définitivement, il vaut mieux rester dans la situation actuelle avec des attentes de 8 à 12 mois pour un RdV qui durera 5 minutes, signature du chèque de dépassement d'honoraires incluse.
Erratum: le service propagande du snif m'indique que les délais d'attente sont retombés à 2 jours, la campagne massive de refus de RdV pour les enfants de moins de 12 ans ayant porté ses fruits...
Question, que penser d'un RDV d'attente de 1 an et demi pour un enfant primo porteur pénalisé dans sa scolarité et géné dans son quotidien?
Que penser du refus de nouveaux patients de plus en plus fréquent?
Une visite ophta centrée sur le médical serait-elle envisageable après délégations optométriques et orthoptistes, infirmiers, afin de décharger les médecins de la mesure optométrique dans un contexte murement réfléchit entre toutes les parties prenantes?
J'ai souvenir qu'il avait été calculé le temps, jugé trop long par les ophtalmologistes, de mesurer et indiquer les écart pupilaires (en fait somme des 1/2) sur l 'ordonnance. Alors une mesure de réfraction...
Des enfants sont atteints d'AMBLYOPIES encore trop nombreuses et découvertes parfois trop tard.
IL n'y a pas de fatalité : les orthoptistes et optométristes, assistant ophtalmologiques, infirmières pourraient faire du dépistage et pourquoi pas directement dans les écoles.
Le constat est que les dépistages ne sont pas assez nombreux actuellement. Trouvons des solutions ! Et que cessent les "guerres de paroisses".
La santé de nos enfants avant tout!
N'oublions pas qu'une amblyopie peut causer des conséquences définitives avec des acuités de 5/10 par exemple pour toute une vie.
A réfléchir!
S'ils payaient leurs "erreur ophtalmologiques" (et bientôt peut-être la nouvelle erreur "orthoptique" car il y en aura) ils seraient sans doute mieux responsabilisés.