À destination avant tout aux lycéens, étudiants et professionnels en reconversion, le site met à disposition toutes les ressources et les informations pertinentes concernant le métier d'opticien-lunetier.
Il est de plus en plus difficile de recruter des opticiens. La CPNEFP* de l'optique-lunetterie a pris le problème à bras le corps. « Nous nous sommes rendu compte que la profession attire de moins en moins les étudiants, qu'ils sont nombreux à ne pas aller au bout de leurs études et qu'une fois diplômés certains n'hésitent pas à quitter le secteur », explique son président, Hugues Verdier-Davioud. « Réaliser une reconversion professionnelle ou se lancer dans une VAE est aussi souvent très compliqué par manque de lisibilité ».
Sur le terrain, le vice-président de la CPNEFP-OL, Frédéric Boulle, a fait un autre constat : « Dans les salons étudiants, les stands de l'optique-lunetterie manquent de visibilité et d'attrait face à d'autres secteurs. Il est devenu urgent de revoir leur efficacité ».
Un projet qui prend forme et sera activé dès le printemps prochain
C'est la raison pour laquelle la CPNEFP a lancé un appel d'offre, remporté par Optic Performance, pour que ce dernier propose une stratégie globale afin d'améliorer l'attractivité du métier. Plusieurs leviers ont été identifiés et seront actionnés dès la fin 2023 et étalés sur 2024. Sont ciblés en priorité les lycéens, mais aussi les salariés non diplômés des magasins et les personnes en reconversion professionnelle qui veulent rejoindre notre filière.
La charte graphique de Branché Opticien est prête à être déployée
La stratégie se déroule en plusieurs étapes :
- Création d'une marque et d'un univers graphique (Branché Opticien #ProfessionnelDeSanté #MetierdAvenir #SauveDesVues #ProfessionHealth) et de supports print
- Création d'un site web www.brancheopticien.fr dédié aux différents profils de candidats ciblés (lycéens, salariés non diplômés des magasins et personnes en reconversion) présentant le métier, les parcours de formation, les écoles, les événements et salons, les débouchés, les informations sur les spécialisations et tous les points forts de la profession...
- Création de vidéos témoignages d'opticiens et d'étudiants, média incontournable pour attirer l'attention des lycéens
- Campagnes de visibilité sur les réseaux sociaux Facebook, Instagram et Tiktok : diffusion de vidéos témoignages et parcours de formation, diffusion de contenu présentant les différentes spécialisations du métier. N'hésitez pas à suivre les comptes Facebook et Instagram @brancheopticien
- Présence sur les salons étudiants en 2024 avec le stand maquette Branché Opticien, qui a été présenté au Silmo, et qui aura vocation à se déplacer sur tous les territoires de France pour faire connaître le métier d’opticien et attirer de nouveaux prétendants.
Tous les supports seront finalisés en 2023 pour lancer la campagne de communication sur 2024.
Cette stratégie qui devrait commencer à porter ses fruits d'ici 2026-2027 sera conduite en parallèle de la constitution d'un guide VAE qui permettra de rendre beaucoup plus accessible et lisible le parcours VAE en facilitant les démarches, que nous détaillerons dans un prochain article.
*La CPNEFP (Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) de l'optique-lunetterie rassemble les syndicats patronaux (Rof et Fnof) et syndicats salariés (Unsa, CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC).
On ferait peut etre mieux de leur donner des cours d'orthographe et de culture générale tant le niveau actuel est indigent! Le dialogue et la confiance qui en découle , ça ne vient pas avec une tablette paramétrée.
Plus d'envie d'apprendre, plus d'histoire, plus de culture générale alors que tout est a posté[...] pas s'etonner de voir des salaires sous les 2000€ pour ce genre d'employés.
Un salaire ça se mérite, ça demande du travail et des résultats, des connaissances et l'envie de faire mieux.
Quand j’ai obtenu mon diplôme en 1986, nous étions environ 300 nouveaux diplômés chaque année. Il y avait pénurie, c’est certain. Depuis, la population a augmenté, la taille des points de vente a augmenté, ils fonctionnent avec presque uniquement des diplômés, mais de là à ce qu’on puisse être encore en pénurie de main d’œuvre avec 8 fois plus de jeunes diplômés… Il y a 10 ans il sortait déjà autant de jeunes diplômés que maintenant, certains restaient au chômage, avant de conclure qu’il fallait se reconvertir. Et ces filières de reconversion auraient réussi seules à entraîner une nouvelle pénurie…
Nous sommes la seule profession artisanale (à part quelques coiffeurs fourvoyés chez Tchip) et la seule profession de santé (à part les médecins urgentistes mais là, impossible de faire autrement) à ne pas travailler sur rendez-vous. Parce que nous ne nous vivons pas comme une profession artisanale, et encore moins de santé, mais comme une profession purement mercantile. Evidemment, la technicité qu’il est possible de mettre en œuvre dans de telles conditions est assez limitée.
Quand un parent ou un ami géographiquement éloigné me demande comment identifier un opticien sérieux, je lui indique le critère le plus important : il travaille entièrement sur rendez-vous.
Notre travail comporte de nombreuses tâches dont l’exécution est souvent assez longue, et que la concentration nécessaire à leur bonne effectuation rend ininterruptibles si on veut qu’elles soient exécutées correctement. Or montage complexe, examen visuel, analyse tierspayantologique, passage de serpillère aussi, tout cela doit pouvoir être laissé en lévitation inopinément par l’arrivée aléatoirement imprévisible d’un nouveau client. En persistant à imposer de travailler ainsi, les gestionnaires génèrent très efficacement la commission de bourdes par leurs subordonnés, qu’ils sauront leur reprocher quand cela sera utile.
Vous avez fait un excellent chiffre ce mois-ci ? Oui, mais les clients reviennent avec des maux d’oreilles, des verres qui tournent au nettoyage, des possibilités de remboursement imparfaitement utilisées ; vous êtes incompétent et ne méritez pas la prime négociée au contrat. Un client vous place un commentaire très élogieux, parce que vous avez enfin su lui adapter les lunettes grâce auxquelles il peut bucher toute une journée sans avoir mal à la tête ? Vous êtes foutu. Car pendant que vous gambergiez pour résoudre son cas complexe, il y a forcément d’autres clients qui sont partis après avoir trépigné de ne pas être servis assez vite. Un client chronophage ne peut pas être rentable ; le vendeur sensé qui sait communiquer lui fait comprendre que son cas est insoluble, afin qu’il retourne utilement pourrir la vie des concurrents…
Noyer le poisson comme savent si bien le faire les communicants connaît des limites. Ce n’est pas à eux que je ferais confiance pour rendre son attractivité à notre métier. Pour paraphraser Cavanna (ds La belle fille sur le tas d’ordures) : « Vous ne voulez pas de l’optométrie ? Vous avez le tiers-payant. Bien fait pour vos gueules ».