Lors du 44e congrès des audioprothésistes, les pouvoirs publics ont exprimé l'intérêt qu'ils portent au secteur de l'audio et ont annoncé plusieurs réformes à venir.
Réingénierie de la formation et décret de compétences
Julie Pougheon, conseillère spéciale de la DGOS (direction générale de l’offre de soins, liée au ministère de la Santé) a annoncé que la priorité allait être mise sur la réforme de la formation d'audioprothésiste, attendue depuis longtemps, et l'établissement d'un décret de compétences qui viendra préciser des règles professionnelles. D'après nos confrères de l'Ouïe Magazine, le ministère de la Santé travaillerait actuellement sur la création d’un tel cadre pour les orthophonistes et « enchaînera avec les audioprothésistes ».
Ces travaux devraient être initiés en 2025 pour être effectifs dès la rentrée 2026.
Délégation de tâches
La DGOS réfléchit à d'éventuelles délégations de tâches vers les audioprothésistes, comme par exemple la possibilité de permettre au prescripteur d’utiliser un audiogramme réalisé par un audioprothésiste.
Aujourd'hui, les audiogrammes pour les diagnostics peuvent être réalisés uniquement par les ORL.
Activité d'audioprothésiste nomade
La DGOS s'intéresse également à l'élargissement du champ d'action des audioprothésistes en dehors des centres audio. L'objectif est d'atteindre des populations isolées, comme par exemple en Ehpad. Les risques de démarchage commercial auprès de patients vulnérables sont pourtant réels, comme la rappelé la Cnam il y a quelques jours, citant ces pratiques illégales comme une source importante de fraudes financières et de soins inadaptés ou inexistants. L'évolution du cadre réglementaire sera confié à un groupe de travail en commission mixte paritaire.