1 581 incidents déclarés par les médecins en 2023, c'est le chiffre rapporté par l'Observatoire de la sécurité des médecins pour le Conseil national de l'ordre des médecins.
Une augmentation de 23% des incidents par rapport à 2022 est constaté. Les incidents déclarés envers les médecins généralistes sont 2 fois plus nombreux qu'envers les spécialistes.
En 2003, année du début des études sur les violences envers les médecins, les incidents déclarés étaient de 638.
Entre temps, déclarer des violences est devenu beaucoup plus fluide avec les outils en ligne, la signature en 2011 d'un protocole interministériel avec les 7 Ordres de la Santé et la mise en place d'un formulaire pour faciliter le signalement d'un incident.
En ophtalmologie
37 incidents envers des ophtalmologistes ont été déclarés en 2023, soit environ 2% de l'ensemble des incidents déclarés, toutes médecines confondues.
Rappellons qu'environ 4 000 ophtalmologistes sont en activité en 2023, et réalisent environ 17 millions de consultations chaque année en France.
37 incidents sur 17 millions de consultations = 0,0002% de consultations qui donnent lieu à un incident en ophtalmologie.
Pour autant, l'ophtalmologie est la discipline qui voit le plus de patients chaque année, soit 4 383 patients en moyenne par an/ophtalmologiste.
Typologie des incidents (tous types de médecines confondus)
- Dans 62% des cas, c'est le patient lui-même qui est l'auteur de l'incident, et 16% des auteurs sont des personnes accompagnant le patient.
- Dans 98% des incidents, aucune arme (blanche, à feu, chaise, canne...) n'est impliquée.
- Dans 1% des cas (soit 21 cas sur 1 581), l'incident provoque une interruption de travail supérieur à 8 jours.
- 73% des incidents déclarés sont des agressions verbales ou des menaces.
- 8% sont des vols ou des tentatives de vols
- 8% sont des agressions physiques
- 7% relèvent du vandalisme
- 4% ne sont pas précisées
Les raisons des incidents
Source : Observatoire de la sécurité des médecins - 2023
- Dans 38% des cas, l'incident est provoqué par une prise en charge qui ne satisfait pas le patient
- Dans 19% des cas, l'incident a lieu suite à un refus de prescription (médicament, arrêt de travail...)
- Dans 12% des cas, l'incident découle d'un document falsifié par le patient
- Dans 10% des cas, c'est un temps d'attente jugé trop long qui provoque l'incident
Les suites données à l'incident
Dans 62% des cas, l'incident n'a aucune suite.
Dans 31% des cas, une plainte est déposée.
Dans 7% des cas, c'est une main courante qui est déposée.
