En 2024, le secteur de l'optique en France a affiché un visage contrasté.

D'un côté, une dynamique de création de points de vente soutenue, témoignant de l'attractivité du marché. De l'autre, des signaux d'alerte liés aux défaillances d'entreprises, dans un contexte économique national tendu.

Créations : un ralentissement progressif

Selon les données de Bien Vu*, 346 nouveaux points de vente ont vu le jour en France métropolitaine entre janvier 2023 et fin septembre 2024. Un chiffre qui témoigne du dynamisme du secteur.

Toutefois, un ralentissement se dessine : en 2024, 249 ouvertures ont été recensées. À titre de comparaison, 203 créations avaient été enregistrées en 2023, et 256 en 2022.

Les défaillances reculent

Parallèlement, Altares Dun & Bradstreet a enregistré 146 liquidations judiciaires sur la même période (janvier 2023 - fin septembre 2024), soit un solde positif de +200.

Du côté des redressements judiciaires, ceux-ci sont passés de 14% des défaillances en 2022 à 38% en 2024.

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Un secteur résilient en 2024

Le secteur de l'optique se distingue par sa résilience. Alors que 2024 a été marquée par une envolée des défaillances d'entreprises en France, avec 67 830 procédures enregistrées, l'optique tire son épingle du jeu avec une baisse de 3,1% des procédures par rapport à 2023.

Au 4e trimestre, les défaillances ont chuté de 22% par rapport à la même période en 2023, une performance supérieure à celle du commerce de détail (-0,6%).

À titre d'exemple, le 4e trimestre 2024 a enregistré :

  • Aucune procédure de sauvegarde ;
  • 11 redressements judiciaires ;
  • 27 liquidations judiciaires.

Sur l'ensemble de l'année 2024, la dynamique création/liquidation affiche un solde positif de 164 magasins (249 créations face à 85 liquidations), alors qu'en 2023, le solde n'était que de 115 (203 ouvertures contre 88 fermetures).

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Des défis persistants

Cette relative bonne santé du secteur de l'optique ne doit pas masquer les difficultés économiques générales. La hausse des défaillances d'entreprises, en particulier des PME-ETI, et l'augmentation du nombre d'emplois menacés (256 000 en 2024) témoignent d'un contexte fragile.

 

*Bien Vu, hors-série chiffres du marché 2024