Plus de 300 professionnels de la vision se sont donnés rendez-vous aujourd'hui à la Cité Universitaire Internationale de Paris pour l'ouverture du 27ème Congrès d'Optométrie et d'Optique de Contact, organisé par l'AOF (Association des Optométristes de France). Cette première journée a été marquée par une conférence de Paul Clayton, Professeur de neuro-pharmacologie de l'Université d'Edinbourgh et Président du Forum sur l'Alimentation et la Santé de Londres, qui a fait le point sur les liens entre l'alimentation et le développement de pathologies oculaires et d'amétropies. Celui-ci a notamment mentionné l'action préventive, récemment établie, de la carnosine, un peptide résultant de la digestion des viandes, qui se révèlerait efficace dans le traitement de la cataracte, mais aussi pour la prévention et la réduction de la presbytie.
Richard Carswell, Secrétaire Général de l'ECOO (Conseil Européen de l'Optométrie et de l'Optique), a également fait le point sur la place de l'optométrie en Europe. Concernant l'exercice de cette discipline, il a mentionné une décision de la Cour Européenne de Justice qui, au sujet de la chaîne britannique Vision Express, a précisé que "les évolutions des formations doivent inciter les Etats membres à vérifier que les interdictions d'exercer ne doivent pas être disproportionnées". "En France, il faut aujourd'hui réfléchir aux possibilités de progresser, soit par la formation, soit par un changement de la loi. Et je dois souligner à ce propos que la dernière réforme n'est qu'un très petit pas" a-t-il déclaré.
Philippe Verplaeste, Président de l'AOF, a quant à lui souligné que la profession d'opticien devait progressivement évoluer vers celle "d'opticien-optométriste", la pratique de l'optométrie pouvant à terme s'articuler "autour de différents niveaux de qualifications", comme l'a suggéré la Haute Autorité de Santé dans un récent rapport (voir news en relation du 18/12/2007). Il estime ainsi qu'à terme, la possession des deux premières parties du Diplôme Européen d'Optométrie, reconnu pour l'heure en Suisse et au Royaume-Uni, devraient être nécessaires pour toute ouverture de magasin, car "il est important que le diplôme donnant le droit d'exercer soit supervisé par la profession".
Avec Richard Carswell, il a enfin affirmé que "l'examen de vue fait aujourd'hui partie intégrante de l'activité des opticiens" et que "le public comme les professionnels en ont pris conscience". "Il doit être rémunéré, car il nécessite un investissement en temps et en matériel. L'AOF et l'ECOO oeuvrent aujourd'hui pour que cet acte implique des honoraires" ont-ils conclu.
Les congressistes ont également pu assister à la conférence de Jean Le Rohellec, Docteur en Sciences Cognitives, sur "Les mécanismes de la perception des formes et des couleurs", et à celle de Ruxandra Sireteanu, biophysicienne, sur "Les anomalies de la perception visuelle chez l'adulte amblyope". L'opticienne Pascale Dauthuile, titulaire d'une Maîtrise d'optométrie, a quant à elle traité de la compatibilité entre les lentilles et l'oeil sec, tandis que Judith Morris, Professeur en contactologie et co-auteur du Contact Lens Manual, est intervenue sur "Les enfants et les lentilles de contact".
Demain 28 janvier, les participants pourront assister à plusieurs conférences sur la myopie. Henry-Pierre Saulnier, Président de l'UDO, interviendra sur la réforme de la profession, et Philippe Verplaeste conclura le Congrès en faisant le point sur "Les nouveaux horizons de l'optométrie".
Soulignons également qu'une Exposition Industrielle présente, durant le Congrès, les nouveaux produits et services d'une quinzaine d'entreprises : Avizor, Briot, Carl Zeiss Vision, EBC, Essilor, Fax, Rev, Hoya, Medi Sciences, Nidek, Novacel, Ophtalmic, Opto-Com, Polylogic et Technolens.
Plus de 300 congressistes assistent aux conférences du 27ème Congrès d'Optométrie et d'Optique de Contact
Durant les deux jours du Congrès, une quinzaine d'exposants (fabricants, enseignes...) présentent leurs nouveautés et leurs services aux participants
