En réponse à deux questions de députés sur la démographie des ophtalmologistes et les problèmes d’accès aux soins oculaires, le Gouvernement affirme travailler sur une réorganisation de la filière de santé visuelle. Outre la revalorisation du nombre de postes d’internes en ophtalmologie et les délégations de tâches avec les orthoptistes, « il faut aller plus loin », affirme-t-il dans son texte publié au Journal Officiel du 1er septembre. « Il y a un consensus aujourd'hui entre les différents acteurs de la filière pour dégager du temps médical pour les cas les plus complexes. Il ne s'agit nullement de remettre en cause le rôle pivot du médecin ophtalmologistes, qui est une spécialité à accès direct dans le cadre du parcours de soins coordonné », explique-t-il.
3 leviers d’actions
Aussi, pour réaliser ces objectifs, le ministère de la Santé entend agir sur tous les leviers, de la formation à l'organisation des conditions d'exercice. Il s’agit donc de :
- mobiliser voire faire évoluer les compétences des opticiens et des orthoptistes ;
- généraliser le « travail aidé » en cabinet pour faciliter les pré-consultations, le suivi de pathologies chroniques ;
- et faciliter l'accès à la délivrance de produits d'optique tout en tenant en compte des caractéristiques du patient, comme son âge par exemple.
Le rapport de l’Igas dans les mains du ministère de la Santé
Si le texte ne donne pas plus de détails, il précise que Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et du Droit des femmes, a missionné à cet effet l'Inspection Générale des Affaires Sociales (Igas). Et le fameux rapport attendu par la profession a été remis fin juillet au ministère, avec un ensemble de dispositions qui ont été concertées avec l'ensemble des professionnels de la filière. « Certaines de ces dispositions pourront faire l'objet de mesures spécifiques lors de l'examen du projet de loi de modernisation de notre système de santé par le Parlement », précise-t-on alors que les débats au Sénat doivent débuter le 14 septembre prochain.