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L'émission ‘A la carte' dénonce les ‘petits arrangements entre clients et opticiens'

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Hier après-midi, l'émission "A la carte" de France 3 se consacrait à la vue, avec un reportage sur "les petits arrangements entre clients et opticiens" et les "pratiques opaques répandues" dans notre secteur.
Sophie Leblanc, opticienne Atol, y explique comment il est possible d'optimiser une facture, en le présentant avant tout comme une requête du client : "il peut être tenté de demander à faire passer une partie du prix de la monture sur celui des verres. C'est monnaie courante dans certaines enseignes" dévoile-t-elle. Philippe Peyrard, Directeur général délégué d'Atol, rappelle ainsi que les magasins du réseau se refusent à de tels arrangements et avertissent, par une affichette, que "ces pratiques sont passibles de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende".

Marianne Binst, Directrice de Santéclair, cite quant à elle l'exemple d'un opticien contraint de rembourser le trop perçu à la complémentaire santé suite à une fraude. "L'opticien ne se rend pas compte qu'il s'agit d'une fausse facture. Et il faut savoir qu'au bout du compte c'est le client qui paye" précise-t-elle. Cette corrélation est également soulignée par Alain Bach, Directeur de l'UDO, qui insiste sur le fait que "le consommateur doit savoir que ces pratiques mènent à une augmentation des cotisations".
Pour la réalisatrice du reportage, "ces dérives difficilement quantifiables restent tabou, et les opticiens préfèrent fermer les yeux sur leur propre déontologie".

En plateau, l'opticienne Aline Gamrasni reconnaît avoir "connaissance de ces pratiques", mais explique que les opticiens craignent de perdre leurs clients et doivent en outre "combattre les mutuelles qui détournent leurs adhérents".Une autre opticienne, intervenant par téléphone, s'est quant à elle insurgée : "on pense que tous les opticiens sont des voleurs, mais tout le monde ne fait pas ce genre de factures ! On doit se battre avec nos clients qui réclament des arrangements. Pourquoi les mutuelles n'avertissent pas leurs adhérents que, s'ils sont demandeurs d'une facture modifiée, ils sont aussi fautifs, afin qu'ils prennent conscience de la fraude !".

La présentatrice Valérie Durier a enfin souligné le coût "ultra cher" des lunettes, demandant si cela n'est pas dû aux "énormes marges des opticiens". Par téléphone, l'opticienne lui a répondu que les équipements onéreux sont synonymes de qualité, et associent des services inexistants dans les magasins proposant des produits discount.

Notons que la diffusion de ce reportage, 15 jours après celui de 'C dans l'air', n'est visiblement pas dû au hasard : les deux émissions sont en effet produites par la même société, Maximal Productions.

Pour voir l'émission, cliquez ici. La partie concernant les optimisations de facture débute à 27'40.

N'hésitez pas à faire part dès maintenant de vos remarques sur cette émission, dans la discussion consacrée à ce sujet sur notre forum de discussion.

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