Une formation en 3 ans pour les opticiens-lunetiers n’est plus une option ! Aujourd’hui, c’est une réalité avec 65% des étudiants en BTS OL qui choisissent de poursuivre leurs études par une année de spécialisation*. Les organisations syndicales professionnelles sont d’ailleurs d’accord et travaillent déjà sur le sujet. Même l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas) recommande de « procéder à la refonte de la formation des opticiens-lunetiers et à leur intégration dans le schéma LMD (Licence Master Doctorat) ». La réingénierie du diplôme n’est plus qu’une question de temps...
Mettez toutes les chances de votre côté
Face à la mutation du secteur et des employeurs plus exigeants, une formation post-BTS OL devient indispensable pour les jeunes diplômés en recherche de différenciation. Car même si les annonces d’emploi exigent rarement de manière formelle un Bac +3, il devient un argument de poids et apporte une palette de compétences élargies, que ce soit sur le côté technique (examen de vue, contactologie, Basse Vision...), plutôt orienté commerce (vente, management, services...) ou encore en lunetterie (création, design...).
Les besoins de la population augmentent
Aussi, les besoins des Français en santé visuelle sont en constante augmentation et les opticiens se doivent d’y apporter une réponse. Les spécialistes prévoient une hausse de 14% des troubles de la réfraction. Actuellement, 1/4 de la population européenne souffre de myopie, et les plus jeunes sont près de deux fois plus touchés que les personnes d’un âge avancé (47% des 25-29 ans sont myopes**). Nos concitoyens sont également de plus en plus nombreux à se plaindre de fatigue visuelle, conséquence du temps passé sur les écrans (ordinateurs, tablettes, Smartphones...). Les troubles de la vision étant enfin liés à l'âge, rien d'étonnant à ce que leur nombre augmente avec l'allongement de l'espérance de vie : dans les pays développés dont la France, la DMLA affecte déjà 10% de la population des plus de 50 ans et 25% des plus de 80 ans, devenant la première cause de malvoyance***. Dans l’Hexagone, le nombre de patients atteints de DMLA devrait être multiplié par deux en 20 ans.
Des opticiens formés pour mieux y répondre
Face à ces problématiques, les évolutions à venir apportées par la délégation de tâches stimulent les jeunes diplômés. Une majorité privilégie donc le côté « santé » du métier en s’intéressant de près à la réfraction et aux tests de vue. Ils optent alors pour une Licence d’Optique Professionnelle. Les autres se dirigeront vers la « création et design » pour répondre aux nouvelles exigences du porteur, en quête du beau produit, ou vers le « service et management » qui sont les aspects clés du professionnel de demain, notamment développés au travers des diplômes de type Bachelor. La relation client se veut en effet essentielle face à des consommateurs de plus en plus exigeants avec des attentes ciblées et une fidélisation difficile.