Le directeur général de Krys Group, était l’invité de l’émission Good Morning Business sur BFM Business présenté par Stéphane Soumier. L’occasion de livrer sa vision de la profession et des défis à relever.
Sur le marché de l’optique, 40 % des magasins sont des magasins indépendants. Pour Jean-Pierre Champion, le secteur fait donc figure d’exception avec seulement 60 % de magasins sous enseigne. « L’avenir, ce ne sont pas les indépendants, mais bien les enseignes qui peuvent investir dans l’outil industriel et dans le marketing », estime-t-il.
La profession devrait progressivement évoluer vers plus de magasins sous enseigne. Le regroupement dans des réseaux permet de profiter d’outils marketing adaptés et d’être mieux armé.
« L’optique est un marché sur-mesure de masse...»
Si Jean-Pierre Champion ne craint pas la concurrence d’Internet, il s’inquiète davantage de la montée en puissance des réseaux de soins et de l’espacement à 2 ans du renouvellement des lunettes. « C’est en France que les frais d’optique sont les mieux remboursés, mais c’est aussi en France qu’on paie le plus cher les mutuelles, souligne-t-il. Les remboursements sont en rapport avec les primes. Si on veut baisser les remboursements, qu’on baisse également les primes. En revanche, je ne trouve pas honnête qu’on augmente les primes tout en réduisant les remboursements ».
La conquête du marché par des acteurs en ligne, le directeur général de Krys Group n’y croit pas vraiment. « L’optique est un marché sur-mesure de masse. Des lunettes, c’est 50 % de produit et 50 % de services. Quels services peuvent apporter les acteurs en ligne aux clients ? Très peu », argumente-t-il. Pour autant, Internet a sa place dans notre profession car les sites web enrichissent le parcours client et permettent de préparer la vente.
Krys Group, qui produit ses propres verres en France, mise beaucoup sur le Made in France. Le groupe a d’ailleurs investi récemment 12 M€ dans l’extension de son usine des Yvelines. « Apporter de la qualité est essentiel. C’est de la compétitivité hors coût face à la concurrence étrangère. Pour nous, c’est clairement un atout d’avoir remonté la chaîne de valeur et de redistribuer au client final une partie de la rentabilité qu’on fait dans l’industrie », conclut-il.
Le made In France par cher, rien de plus facile :
120 Montures dans 6 coloris différents fabriquées dans le Jura : +/- 17€ l'unité
1200 : +/- 11 € l'unité
12000 : +/- 7€ l'unité
Ce n'est qu'une question de compétence. Sur 100 opticiens combien connaissent une gamme chromatique? Combien connaissent les associations de couleurs ? Combien connaissent les différentes structures d'un visage ? Combien savent analyser le comportement d'un prospect et déterminer son profil psychologique ? Combien sont disposé à se mettre en danger pour embrasser l'excellence de leur profession ?
J'ai la réponse : quasi personne et je ne parle pas ici des opticiens situés dans un environnement dégradé, mais du Parisien, du Lyonnais exerçant dans les beaux quartiers...
Les mutuelles connaissent le coût de fabrication d'une monture de prêt à porter.
Au nom de quoi devrait-elle financer la production Asiatique alors que le Jura se vide ?
Très cordialement.
La massification c'est l'abrutissement des masses.
il devient donc plus important de vendre du marketing et de la promotion de l'image de l'enseigne que de s'occuper des fondamentaux du métier. d'où les dangers qui planent sur les opticiens et qui nous emm..... au quotidien