A l’initiative de l’association O.S.C.A.R, 270 personnes se sont réunies hier soir à Rennes (35), parmi lesquelles des opticiens, des ophtalmologistes, des médecins généralistes, des dentistes et tout le corps de métier de la santé.
Au cours de la soirée, plusieurs intervenants se sont exprimés sur la problématique des réseaux de soins. En premier lieu, Karim Djemaï, opticien et président des Opticiens Bretons qui a présenté le fonctionnement de son association. Didier Rosset, opticien indépendant à Chambéry (73) et co-fondateur de l’Association des Opticiens de Savoie a partagé l’expérience des professionnels savoyards et Frédéric Bizard, maître de conférences à Sciences Po Paris a tenté de démontrer que la politique prônée par les réseaux : « prix/volume/qualité » n’était pas viable. Pour lui, une baisse des tarifs est contradictoire avec un service de qualité.
Une opticienne dans le Sud de Rennes a été séduite par la soirée. « J’ai été marquée par la forte mobilisation des professionnels présents dont les opticiens autour de la question de la santé. Le discours de Frédéric Bizard m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement des réseaux de soins », fait-elle savoir à acuite.fr. Très enthousiaste, cette gérante ne compte pas répondre aux prochains appels à candidatures. « Cette réunion m’a confortée dans mes choix et m’a redonnée de la confiance », ajoute-t-elle avec le sourire.
Pour un opticien indépendant qui exerce également à Rennes, « le système de santé ne correspond pas aux valeurs de solidarité de la Sécurité sociale et de la Mutualité ». Pour ce chef d’entreprise, « en étant dans les réseaux, il est difficile de proposer un service de qualité aux porteurs ». Et de poursuivre : « Je n’ai pas répondu à l’appel à candidatures Carte Blanche, car je ne pouvais pas accepter que des montures me soient imposées et je suis sorti de la MGEN à cause des tarifs imposés ».