Le Silmo a incité les médias à se pencher encore plus près sur notre secteur. Le Mondial de l'Optique, qui a fermé ses portes hier soir au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte, a stimulé les rédactions des journaux, radios et télévisions grand public. Thèmes de prédilection : Internet, complémentaires santé, mais aussi spécificités de la profession d'opticien... Tout au long de la semaine dernière, les articles sur ces sujets se sont multipliés.
Les "e-opticiens" à la Une
Le Monde a focalisé sur l'e-commerce, qui met selon lui "le marché en émoi". Le quotidien estime que "les professionnels ne doutent pas qu'Internet rognera peu à peu leur chiffre d'affaires" et précise que "la profession s'angoisse parce que les sites Internet risquent de mettre le bazar dans un marché de 5,3 milliards d'euros très rentable". "L'arrivée de ces trouble-fête de l'Internet est d'autant plus gênante qu'elle oblige à plus de transparence" ajoute Le Monde, en prévoyant cependant que "le rush d'e-opticiens n'est toutefois pas pour demain" car, pour les ajustements et le centrage, "le contact avec un opticien est encore incontournable".
Ce sujet a également fait l'objet d'un reportage de BFM : "les e-opticiens sont montrés du doigt par la profession. Elle dénonce la qualité de service, concernant par exemple les prises de mesure, voire les risques pour la santé publique" a souligné la radio.
Les complémentaires santé font toujours couler beaucoup d'encre
Le journal La Croix a quant à lui évoqué "de nouvelles formes de concurrence sur le marché de l'optique" : le développement d'Internet, mais aussi les complémentaires santé et leurs réseaux d'opticiens partenaires qui "tirent les prix vers le bas". "Ces réseaux font courir le risque d'une optique à deux vitesses. On cherche à orienter les assurés vers des matériels et des opticiens spécifiques en allant à l'encontre du libre-choix des clients" déclare dans cet article Alexandra Duvauchelle, déléguée générale du SynOpe. La question des optimisations de facture, fréquemment dénoncée par la presse, a aussi attiré l'attention des Echos. Dans un article titré "Les opticiens veulent en finir avec les mauvaises pratiques", le quotidien économique revient sur les initiatives lancée dans le secteur pour garantir la transparence et l'intégrité des opticiens.
Compétences des opticiens et qualité des produits évoqués pour la première fois
Le Parisien a de son côté insisté sur les qualifications que réclame aujourd'hui le métier d'opticien, en dressant un panorama de son rôle et de ses compétences. Le quotidien a également fait un point sur les fabricants français, qui "ont été contraints de se positionner sur un marché de niche, tourné vers le haut de gamme". Face à la concurrence des montures asiatiques, "la main-d'oeuvre peu qualifiée a été réduite au profit des métiers du design, du marketing, et de la technique à forte valeur ajoutée" souligne l'article.
Enfin, le Figaro a consacré un article au low-cost. Rebondissant sur l'actualité de Lun's, l'enseigne low-cost de Krys Group, qui renove son concept, le quotidien précise que "les ventes de montures et de verres à bas prix représentent déjà 500 millions d'euros par an".