Des coûts de gestion trop élevés et une organisation inégalitaire, voici les critiques formulées à l’égard de notre système de santé par le Conseil d’Analyse Economique (CAE). Dans une note publiée le 6 juillet et intitulée « Quelle stratégie pour les dépenses publiques ? », l’institution remet en cause la dualité de la prise en charge avec d’un côté l’Assurance maladie et de l’autre les organismes complémentaires.
En France, selon l’OCDE, 8,7% du produit intérieur brut (PIB) sont consacrés aux dépenses publiques de santé et 2,4% du PIB aux complémentaires santé. Cette mixité « entrave la maîtrise des dépenses de santé », note le CAE qui constate un manque de coordination entre les deux entités. Conséquence, les coûts de gestion sont élevés, à hauteur de 13,4 milliards d'euros en 2015 dont 7,2 milliards pour la Sécurité sociale.
Autre critique : notre système de santé encourage la souscription de contrats collectifs généreux. Il « nourrit ainsi les dépassements d’honoraires et la hausse des tarifs médicaux », selon le CAE.
Un seul financeur pour un panier de soins solidaire
Pour en finir avec les dépenses de santé inutiles, la note du CAE suggère de mettre fin à ce système mixte d’assurance en concentrant la couverture de base sur un panier de soins solidaire et en laissant les assurances facultatives développer une offre en dehors du périmètre de ce panier. « Le financeur du panier de soins solidaire pourrait alors contractualiser avec les offreurs de soins afin de mieux maîtriser à la fois la dépense et l’accès aux soins », explique l’institution sans plus de précision.
« À court terme, la définition d’un contrat homogène offert par tout assureur et supprimant les distorsions liées aux exonérations sociales permettrait de créer une véritable concurrence dans le secteur des complémentaires. Il faudrait également donner aux Ocam les moyens de la contractualisation en leur donnant accès aux informations nécessaires », conclut le Conseil.
Une position déjà défendue par la Cour des comptes et le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie.
Aujourd'hui les ocam ont supprimé ce TM en installant l'idée que les français ne devaient rien payer de leur poche pour leur santé. Ce mensonge basé sur la peur de ne pas pouvoir se soigner sert à leur faire oublier toutes les cotisations versées.
De plus le système des complémentaires santé d entreprise démutualisent les frais de santé. En effet ces contrats sont calibrés pour une clientèle d'assurés actifs peu malades. Ils bénéficient d'exonération fiscales très conséquentes. Cela permet de leur "offrir" de gros remboursements optiques et dentaires. Par contre les retraités ne sont pas compris dans ces paniers statistiques. Ils devront donc payer bcp plus cher leur couverture.
Le législateur est en train de contraindre les grosses entreprises à couvrir leur retraités. Mais cela n'aidera pas les actifs TNS ou les salariés des TPE. Ce système est donc devenu inégalitaire.
Les ocam cherchent aujourd'hui à baisser leurs remboursements sans baisser leurs cotisations. Elles y arrivent très bien depuis la diminution de la fréquence de remboursement des contrats responsables. J'ai entendu parler d'une diminution de 20% de leurs dépenses optiques depuis le début 2017 par rapport à 2016... Il faudrait que l'IGAS se penche sur ces chiffres récents!