Quelques jours après l’annonce du plan santé par Emmanuel Macron, le Dr. Thierry Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes (Snof), revient sur les 2 mesures phares : la suppression du numerus clausus et la création de postes d’assistants médicaux.
Pour le Dr. Bour, la suppression du numerus clausus dès 2020 est « une bonne chose, car elle ouvre des perspectives intéressantes pour la formation dans les spécialités en pénurie, comme l’ophtalmologie ». Rappelons que les besoins en postes formateurs sont très importants et c’est aussi la spécialité la plus demandée par les étudiants.
La suppression du numerus clausus pourrait donc augmenter le nombre d’ophtalmologistes formés. Le Snof estime les besoins à 240 postes par an pour faire face à la demande, alors qu’en 2018 la spécialité n’en a obtenu que 155.
Créations d’assistants médicaux : les ophtalmologistes sont prêts à partager leur expertise
Par ailleurs, le président du Snof estime que le projet de créer un métier d’assistant médical « est une mesure pertinente ». La raison ? Elle va permettre de recentrer le médecin sur son cœur de métier : le diagnostic médical et la thérapeutique.
Le Snof rappelle que les ophtalmologistes pratiquent déjà la délégation de tâches depuis plus de 15 ans, majoritairement avec des orthoptistes. Aujourd’hui, 60% des ophtalmologistes font appel au travail aidé*. Résultat : le nombre de patients pris en charge grâce à cette organisation a augmenté de 26%, selon la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (Cnam). « Nous sommes, en effet, convaincus qu’une collaboration étroite entre médecins et autres professionnels de santé est l’avenir de l’organisation de toutes les spécialités médicales », fait savoir le Dr. Bour. Et de conclure : « nous sommes prêts à partager notre expertise tant sur l’organisation que sur le financement avec celles qui souhaiteront s’organiser ainsi ».
*Enquête Snof menée auprès des adhérents en juin 2018
C'est la sécu qui a créé ce déséquilibre en exigeant une ordonnance pour le remboursement des lunettes. Auparavant, le public allait directement chez son opticien pour faire le contrôle visuel et les lunettes et tout fonctionnait correctement.
Mais le syndicat des ophtalmologistes s'est rendu compte que l'examen de vue (fait comme ils l'entendent), était plus que rentable et n'engageait pas leur responsabilité, puisqu'en cas d'erreur, ce sont les opticiens et les fabricants de verres qui payent, alors, évidemment, sous couvert de risques pathologiques hypothétiques et peu probables, ils font tout pour "garder le bébé". Ce n'est que du commerce masqué par un vernis de principe de précaution et nos dirigeants se laissent avoir à tous les coups, les grandes écoles ne les préparent pas à ce genre de manipulation, c'est dommage et préjudiciable au fonctionnement de la France puisqu'il n'y a pas que dans notre domaine que ça se passe.