Ce lundi, à l'ouverture de la deuxième lecture à l'Assemblée nationale du projet de loi relatif à la consommation, Benoît Hamon a affirmé que la vente par Internet des produits d'optique, que le Sénat a introduite dans le texte et que l'Assemblée nationale s'apprête à retoucher, rapporterait « environ un milliard d'euros de pouvoir d'achat ». Selon une dépêche AFP, le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire a aussi déclaré que « c'est en offrant un cadre qui ouvre la distribution des verres correcteurs et des lentilles, et sanctuarise le parcours de soins, que nous agissons sur des dépenses contraintes en matière de santé ».
Rappelons que les sénateurs ont introduit dans le projet un dispositif en faveur d'une plus grande ouverture de la distribution de verres et lentilles, notamment en ligne, qui devrait permettre « des baisses de prix de l'ordre de 30 à 40% », a-t-il précisé. Et Benoît Hamon d'affirmer : « selon les estimations les plus prudentes en termes de dynamique de marché, c'est un gain d'environ un milliard d'euros de pouvoir d'achat que nous pouvons attendre de cette mesure ». S'il a reconnu « la qualité et le service formidable du réseau d'opticiens », il a estimé que « des économies peuvent être réalisées notamment par la distribution en ligne ».
Pour, « dans un même mouvement, sanctuariser le parcours de soin », la première délivrance des verres correcteurs mais aussi des lentilles devra être soumise à prescription médicale, si l'Assemblée adopte un amendement du rapporteur Razzy Hammadi (PS), qui a le soutien du Gouvernement, selon Benoît Hamon. Et la mention de l'écart pupillaire devra figurer sur l'ordonnance, si les députés votent un amendement de Frédérique Massat (PS) également soutenu par la majorité.« Cela permettra le développement de la vente de lunettes en ligne », a-t-il fait valoir.
Entre autres chiffres avancés par le ministre, les Français consacrent un budget annuel de 81 euros aux lunettes et lentilles de contacts, ce qui en fait les Européens dépensant le plus dans ce domaine. Mais près de 3 millions de Français n'achètent pas de lunettes de vue, notamment en raison du prix élevé et du faible remboursement de leurs mutuelles. Benoît Hamon a aussi souhaité que les députés ne reviennent pas sur la décision des sénateurs de mettre fin au monopole des pharmacies pour la vente des tests de grossesse et des produits d'entretien de lentilles, qui pourront être commercialisés dans les supermarchés.
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