David Métin, l’avocat des salariés, nous a confié ce matin que « les employés se réjouissent de cet accord. Un certain nombre n’ont pas encore retrouvé du travail. Le montant moyen de l’indemnisation s’élève à 10 000 euros par personne. Par ailleurs, 70 salariés ont intenté un recours aux Prud’hommes contre les anciens actionnaires du groupe. Selon l’ancienneté, ils réclament entre 2 et 3 ans de salaires ».
Suite à l'accord trouvé entre LVMH et les anciens salariés du groupe Logo en juillet dernier, le tribunal de commerce de Lyon a ouvert hier, 14 septembre, la voie à l'indemnisation. En tout, ce sont 163 personnes qui sont concernées.
"La voie est ouverte, sauf à un recours d’un des créanciers dans un délai de 10 jours", a indiqué à nos confrères du Progrès l’avocat des salariés, David Métin. Ce dernier se dit satisfait par la décision, qui leur permettra d'être indemnisés à hauteur de 10 000 euros en moyenne par personne.
"C'est un accord minimum pour que les salariés, qui étaient payés au Smic pour la plupart, soient indemnisés de manière plus convenable", a estimé l'ancien responsable du CE de l'entreprise jurassienne, Sébastien Mignottet.
Du côté de LVMH, Me Verfaillie soulignait en juillet dernier que cette transaction "ne vaut pas reconnaissance d'une quelconque responsabilité de la part de Tag Heuer", ce qui sera clairement stipulé dans le protocole. La marque a toujours affirmé avoir tenu ses engagements envers Logo et être même allé au-delà de ses obligations. La société estime que le lunetier avait d'autres clients qu'il n'a pas su conserver et que le naufrage de l'entreprise était la conséquence de la gestion défaillante de sa direction.
Notons enfin qu'un recours aux Prud'hommes est toujours en cours contre les anciens actionnaires du groupe, dont la liquidation a été prononcée en novembre 2016.