La polémique retombe. Alors que Mathilde Lignot-Leloup, directrice de la Sécurité sociale, avait annoncé le 11 février dernier que le surnombre de cartes Vitale actives en France s’élevait à 2,6 millions, l’administration a fortement revu ce chiffre à la baisse.
En effet, la direction de la Sécurité sociale estime que, fin 2019, 609 000 cartes Vitale en trop circulaient en France et « ne concernaient pas le régime général » (régimes spéciaux). L’estimation avancée par Mathilde Lignot-Leloup « repose sur la différence entre les cartes actives et une estimation de la population éligible », explique l’administration, interrogée par nos confrères du Figaro. Or, cette dernière s’est ensuite basée sur une méthode « plus affinée » en comparant « le nombre de cartes actives et le nombre d’assurés de plus de 16 ans ».
Un risque de fraude ?
Malgré la correction apportée par la direction de la Sécurité sociale, plusieurs parlementaires sont montés au créneau et craignent des fraudes aux prestations de l’Assurance maladie.
Réponse de l’administration dans un communiqué : « avoir une carte Vitale ne signifie pas avoir des droits ouverts pour la prise en charge des soins par l’Assurance maladie. La fonction première de la carte Vitale est de dématérialiser les paiements (remboursements des assurés et règlement des factures des professionnels de santé) ».
Tous les ans, des contrôles sont réalisés par l’Assurance maladie grâce aux croisements de données avec d'autres administrations. Objectif : vérifier que les critères exigés sont bien remplis, notamment le fait de résider de façon stable et régulière en France depuis au moins trois mois.
Depuis la création de la carte Vitale en 1999, 42 millions de cartes ont été invalidées et désactivées, dont 4 millions depuis 2016.
le début de la fin du gouffre de la sécu ?