Avec la réforme de notre filière par la Loi Santé, les orthoptistes se sont vus accorder le droit de prescrire. Ils peuvent désormais délivrer des ordonnances pour certains dispositifs médicaux. Un arrêté, paru ce mardi 4 avril au Journal Officiel, en fixe la liste. 

Lors des soins orthoptiques reçus par un patient, l'orthoptiste est autorisé, sauf indication contraire du médecin, à prescrire les dispositifs médicaux suivants :

  • rondelle oculaire stérile et sparadrap ;
  • cache oculaire et système ophtalmologique d'occlusion à la lumière ;
  • prisme souple autocollant ;
  • filtre d'occlusion partielle ;
  • filtre chromatique ou ultraviolet ;
  • loupe destinées aux personnes amblyopes de moins de 20 ans ;
  • aide visuelle optique destinée aux personnes amblyopes de moins de 20 ans.

L'arrêté précise également que l'orthoptiste est autorisé, sauf indication contraire du médecin, à renouveler pour ce patient une prescription médicale de canne blanche.

Ainsi, s’ils peuvent pratiquer la réfraction et la mesure de l’acuité visuelle, les orthoptistes n’ont pas obtenu le droit de prescrire des verres correcteurs d'amétropie et des lentilles de contact oculaires correctrices. Le Syndicat National Autonome des Orthoptistes (SNAO) revendique pourtant la possibilité, tout comme les opticiens, de renouveler et adapter les corrections optiques. Les orthoptistes sont en revanche autorisés à réaliser les séances d'apprentissage à la manipulation et à la pose des lentilles de contact oculaires et des verres scléraux.