La santé est l’une des préoccupations principales des Français qui sont attentifs à l’accès et aux coûts des soins, au niveau des remboursements, au tarif des mutuelles… Et si nos concitoyens se montrent, dans leur grande majorité, satisfaits de la qualité (86%) et de la sécurité des soins (85%), les sondés pointent deux défaillances : l’accessibilité et les conditions financières. La proximité géographique et le temps d’attente sont jugés insatisfaisants pour 30%, tandis que 33% se déclarent insatisfaits du prix et du niveau de remboursement, selon le baromètre 2015 de Deloitte*.
Les Français veulent faire payer davantage les personnes ayant un comportement à risques
Sur la question financière, les sondés se font peu d’illusions : 86% estiment que la part des dépenses de santé restant à leur charge va augmenter, 54% tablent sur une forte hausse et 32% sur une légère croissance. Dans ce contexte, les Français sont de plus en plus enclins à une prise en compte des comportements responsables dans la modulation des remboursements. Ainsi, 70% se disent favorables à des mesures obligeant ceux qui mènent une vie plus risquée, en raison d’une consommation excessive d’alcool ou de tabac, de la pratique d’un sport violent…, à participer davantage aux dépenses de santé qu’ils engendrent. 26% sont tout à fait d’accord avec ce principe, 44% plutôt d’accord. Une tendance qui s’est renforcée et qui reflète une évolution des mentalités car en 2007 ils étaient 60% (-10 points) à être favorable à ce principe.
... mais refusent une modulation des remboursements en fonction des revenus
En revanche, nos concitoyens s’opposent à une modulation en fonction des revenus. Une manière de rejeter une médecine à deux vitesses de plus en plus dénoncée par les professionnels de santé. Les sondés sont ainsi 63% à s’opposer à une modulation des remboursements de l’Assurance Maladie selon les revenus de l’assuré. Et seulement 15% sont d’accord avec des mesures visant à réserver les remboursements aux personnes les plus fragiles.
* Etude réalisée par l’Ifop pour Deloitte auprès de 2 000 personnes du 20 au 26 mars 2015.