Injures, menaces, vols, agressions physiques… Les violences contre les médecins s’accentuent. En 2018, 1 126 incidents ont été recensés par l’Observatoire de la sécurité des médecins. Ce chiffre n’a jamais été aussi élevé. La moyenne sur 15 ans s’élevait à 783 déclarations.
Les ophtalmologistes sont particulièrement visés
Les généralistes sont les plus touchés avec 70% des déclarations d’agressions contre 61% en 2017. Parmi les spécialistes, ce sont les ophtalmologistes qui se placent en tête du classement (40 incidents soit près de 4% des déclarations). Suivent les dermatologues, gynécologues-obstétriciens, psychiatres, médecins du travail, cardiologues, radiologues et urgentistes.
Les femmes représentent 49% des victimes. Un chiffre moins élevé qu’en 2017 (51 %) mais toujours supérieur au taux de féminisation du corps médical (47 %).
Les principaux motifs des agressions
Les motifs d’agression (en dehors du vol) concernent en premier lieu des reproches liés à la prise en charge (31%), un refus de prescription de médicament ou d'arrêt de travail (16%), des falsifications d'ordonnance, certificat... (11%) ou un temps d'attente jugé excessif (11%). Parmi les autres motifs avancés : refus de payer la consultation, retard du patient, décision médicale contestée, délai de rendez-vous trop lointain.
Les régions les plus touchées par la violence
L'Île-de-France, les Hauts-de-France, l'Occitanie, et l'Auvergne Rhône-Alpes sont les 4 régions qui concentrent plus de la moitié des incidents répertoriés. La majorité des violences ont eu lieu en centre-ville (54%), devant la banlieue (20%) et le milieu rural (17%).