Le nombre de postes d’internes en médecine affiche une baisse significative.
Au total, 7 974 places sont proposées, toutes spécialités confondues pour la rentrée 2024-2025, contre 9 484 postes l’an dernier. Ce qui représente une chute importante de 1 510 postes, soit près de 16 %.
Concours nouvelle formule
Cette baisse conséquente s’explique par l’entrée en vigueur de la nouvelle formule du concours de l’internat, comportant une épreuve orale, les examens cliniques d’objectifs structurés (Ecos). Une partie des étudiants a décidé de redoubler sa cinquième année de médecine, pour ne pas essuyer les plâtres de cette réforme (c’est leur classement qui détermine la spécialité choisie).
On constate que le nombre d’internes diminue pour la grande majorité des spécialités. En dépit de cette baisse globale, la médecine générale reste la plus prisée avec 3 221 postes cette année, contre 3 858 en 2023-2024.
L’ophtalmologie chute de 19 %
L’ophtalmologie est en recul de 29 places : 126 postes sont accessibles pour la rentrée, contre 155 en 2023-2024 (baisse de 19 %). Un chiffre qui montre que le nombre d’ophtalmologistes ne va pas en augmentant.
En prenant en compte le contexte de départ en retraite de nombreux praticiens (environ 747 départs sur la période 2024-2028, d’après les estimations du Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), et l’augmentation de la demande de soins avec le vieillissement de la population, il semble opportun de déléguer officiellement des tâches de santé visuelle aux opticiens, et non uniquement aux orthoptistes.
Parmi les autres postes qui enregistrent une forte diminution de leur effectif cette année : la santé publique et médecine et santé au travail (-20 %), la chirurgie orale (-25 %) ou encore la chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (-50 %).