Reçus au ministère de l'Economie et des Finances, Fabienne Eckert, secrétaire générale de l'ECOO (Conseil européen de l'optométrie et de l'optique), et Jean-François Marinacce, président délégué de l’Union des Opticiens (UDO), ont discuté avec un conseiller du cabinet d’Emmanuel Macron de l'avenir de l'optométrie en France. Des données comparatives et des statistiques ont été fournies aux services du ministre afin de faire avancer le débat actuel.
Plusieurs études l'ont déjà montré, la demande de soins oculaires va augmenter en Europe en raison des changements démographiques. Les maladies oculaires vont devenir un véritable enjeux notamment à cause du vieillissement de la population. La capacité à fournir les soins oculaires primaires dépendra de la façon dont le paysage professionnel est organisé dans chaque pays.
Selon l'ECOO, seule l'intégration de l'optométrie dans les soins oculaires primaires est la solution à ce problème, tout en réduisant le coût de la formation des prestataires de soins oculaires primaires. L’étude transmise au ministère démontre notamment qu’un système qui intègre les optométristes dans le domaine des soins oculaires primaires est sûre en termes de santé, rentable et, en raison du vieillissement de la population et de la baisse du nombre des ophtalmologistes, souhaitable en termes structurels.
Rappelons toutefois que le ministre de l'Economie a déjà botté en touche. Donnant gain de cause à la ministre de la Santé, il a retiré de son projet de loi pour l'activité et l'égalité des chances économiques, toutes les mesures sur la santé qui se retrouveront in fine dans le futur projet de loi préparé par Marisol Touraine. Et malgrè quelques malheureux lapsus sur les plateaux télévisés, la ministre de la Santé ne souhaite pas reconnaître la profession d'opticien-optométriste. Elle mise d'avantage sur le développement des coopérations entre les « 3 O ».
