Suite au rapport du député Richard Ferrand, publié le 3 novembre, préconisant d’ouvrir rapidement « la prescription de verres correcteurs aux optométristes », le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) demande à Matignon de clarifier la situation. Il estime notamment que le document « contredit les garanties apportées le mois dernier par le Gouvernement concernant l’avenir du système de soins oculaires ». Son président, le Dr. Jean-Bernard Rottier, précise que « le sujet devait être traité au travers du plan de filière de Marisol Touraine, ministre de la Santé, privilégiant les coopérations entre ophtalmologistes et orthoptistes ».
Pour le Snof, « en voulant défendre la création d’une nouvelle profession, le rapport Ferrand pointe les deux faiblesses majeures de l’optométrie : La confusion entre prescription et vente est inhérente au modèle de l’optométriste et le manque de formation médicale ». « En outre, le rapport Ferrand fait l’effet d’un texte à trous, remarque le Dr. Thierry Bour, secrétaire de l’Académie d’Ophtalmologie. En effet, quelles indications avons-nous sur la manière d’organiser la réingénierie de la formation d’optométriste ? Comment assurer que ces derniers s’installent dans les régions désertées ? Et surtout, que deviendraient les 4 000 orthoptistes de France, si on confie demain leurs attributions aux optométristes ? »
Préoccupé, le Snof demande à être reçu d’urgence par le Premier Ministre, Manuel Valls, afin que ce dernier clarifie la position du Gouvernement.