Après la vente optique en ligne, l'Autorité de la concurrence annonce instruire deux dossiers "concernant les secteurs des montures de lunettes et des verres optiques". Si nous n'avons pas plus d'informations pour le moment, l'institution s'intéresse toujours de près à notre secteur et se mobilise depuis plusieurs années sur les questions de santé, "un poste de dépenses contraintes en augmentation (reste à charge)". Elle rappelle également qu'actuellement plusieurs instructions sont en cours, comme la plainte de la CNSD, Confédération nationale des syndicats dentaires, dirigée contre des pratiques du réseau de soins agréé Santéclair, qui a lui-même déposé une plainte contre la FSDL.
En 2014, plus d'un milliard d'euros de sanctions a été infligé par l’Autorité de la concurrence, dont 605 millions d’euros pour ententes dans le secteur des produits d’hygiène. Et l'année 2015 a démarré sur les chapeaux de roues avec 220 millions d'euros sur le premier semestre. Rappelons enfin que, l'institution va voir ses missions étendues par la loi Macron.
Le but premier étant de répondre, dans une démarche de transparence totale, au désire normal du consommateur actuel, de bénéficier d'une information précise et détaillée de ce qu'il achète.
J’avais mis en place un mode de facturation « ultra détaillé » de toutes les opérations attachées à la vente d'une paire de lunettes, calculé comme il se doit sur le prix réel de la minute de travail de chaque entreprise.
Cette facture destinée au client, était rédigée en HT, la TVA étant rajoutée en fin de page.
Son application débouchait sur plusieurs conséquences intéressantes
Une hausse sensible de nos prix de ventes, alors que les miens étaient déjà plus élevés que l'ensemble de la profession. !
Un mode de facturation valorisant notre travail, en rappelant au client le détail des opérations nécessaires à la fabrication de ses lunettes, tout en diminuant l’impact des réseaux de ventes par internet et des discounteurs !
Mais surtout,
Cette exigence de parfaite transparence que la profession s’imposait alors à elle même, coupait l’herbe sous le pied des exigences aberrantes des assureurs et réseaux de soins.
Le montant affiché de la TVA se révélait régulièrement supérieur à l’ensemble des couts de main d'œuvre, nous mettant ainsi à l’abri de toutes les diffamations sur nos marges abusives ….
Au plan pratique :
Par un rassemblement informatisé de données, nous pouvions remettre alors à chaque client plusieurs factures spécifiques, permettant alors de répondre aux exigences internes de la sécurité sociale et des mutuelles.
Alors que son application nous aurait protégé de l'acharnement politique et médiatique dont elle est victime aujourd’hui, ma proposition fut rejetée de manière condescendante,
C’est donc la main donnée aux pouvoirs publics qui vont nous imposer un mode de facturation qui ne répondra pas à nos besoins commerciaux
Quelle responsabilité et que voilà un beau gâchis !