Selon l’Observatoire de la vue 2019 Ipsos pour Krys Group, 25% des enfants de 3 à 10 ans ne se sont jamais rendus chez l’ophtalmologiste, et ce alors que les chances de correction sont plus grandes quand le dépistage est précoce. Et 1 enfant sur 2 consulte l’ophtalmologiste trop tardivement.
Des délais de rendez vous toujours trop longs
Deux raisons expliqueraient ce chiffre élevé. En premier lieu, les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste restent trop longs. En effet, en France, selon l’étude Ipsos, les parents d’enfants de 3 à 10 ans doivent en moyenne contacter 2,4 ophtalmologistes avant d’obtenir un rendez-vous qui a alors lieu 4,5 mois après.
Des chiffres qui varient selon les régions : il faut attendre « seulement » 1,9 mois en moyenne en région parisienne, mais plus de 6 mois en zone rurale.
Certains ophtalmologistes refusent de prendre de nouveaux patients
La distance peut également être un frein : le rendez-vous s’effectue en moyenne à 23,3 kilomètres du domicile familial (36 en zone rurale).
Certains ophtalmologistes se retrouvent aussi à décliner des rendez-vous. Les raisons principales sont le manque de disponibilité et le refus de prendre de nouveaux patients.
Une enquête réalisée par Ipsos pour le Rof (Rassemblement des opticiens de France) en octobre 2019 indiquait en effet que plus d’un quart des Français se sont déjà vu refuser une consultation chez un ophtalmologiste : au moins une fois pour 27% chez les adultes et pour 35% chez les enfants.
Face à ces difficultés, 7 parents sur 10 seraient prêts à consulter un professionnel à distance si le délai d’attente était réduit, que ce soit chez un orthoptiste ou chez un opticien.
70% des parents se sentent mal informés
Environ 70% des parents estiment être mal informés sur les déficiences visuelles et les conséquences futures pour leurs enfants. 60% déclarent ne pas savoir à quel âge ils doivent les emmener réaliser un premier examen de la vue.
Krys Group rappelle ainsi qu’il est bon de pratiquer un premier bilan de la vue à 9 mois et un examen à 3 ans, avant l’entrée en maternelle, afin de dépister les éventuels problèmes.
« Il est de la responsabilité de chaque acteur de la santé visuelle de s’engager pleinement afin de faciliter la prise en charge des enfants. Cela passe par la mise en place de mesures concrètes qui permettront de désengorger les cabinets des ophtalmologistes. Cela passe aussi par la sensibilisation des parents sur les bonnes pratiques à adopter en matière de santé visuelle », commente Patrice Camacho, secrétaire général en charge de la santé de Krys Group.