Première cause de cécité héréditaire : la rétine pigmentaire, une maladie incurable touchant 2 millions de personnes dans le monde.
Une équipe de chercheurs suisses, menée par Sonja Kleinlogel, est parvenue à rendre la vue à des souris en transformant des cellules intactes de la rétine en cellules photoréceptrices. De quelle manière ? En utilisant des cellules nerveuses de la rétine, dites bipolaires, chargée de la gestion des informations transmises par les photorécepteurs et qui ne sont pas touchées par la maladie, rapporte la revue PloS Biology.
Les scientifiques ont implanté un récepteur rétinique appelé mélanopsine (une molécule présente dans l’œil, impliquée dans le rythme circadien et qui est sensible à la lumière) et se sont servis de stimuli visuels pour faire réagir les souris.
Un traitement bientôt applicable aux humains ?
Pour Sonja Kleinlogel et son équipe, cette thérapie pourraient s’appliquer à d’autres maladies, comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), touchant environ une personne sur dix après 65 ans. « Il faudra compter encore au moins deux ou trois ans avant des tests cliniques de ce récepteur artificiel », explique Sonja Kleinogel.