Tous unis derrière Roche : après l’industrie pharmaceutique qui a déposé récemment plainte auprès de la Commission européenne contre la décision du Gouvernement français d’encourager l’utilisation de l’Avastin dans le cadre de la Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une association regroupant des patients atteints de la maladie et des ophtalmologistes exprime ses réserves. « En aucun cas, une utilisation systématique de l'Avastin ne peut être acceptée sur des motifs purement économiques », met en garde cette organisation selon l’AFP.
Elle réclame ainsi « le libre choix de prescription pour les ophtalmologistes traitants en milieu hospitalier » et n’écarte pas « une éventuelle augmentation d'effets secondaires, notamment gastro-intestinaux, ou du risque d'endophtalmie (inflammation des tissus internes de l'oeil, ndlr) liés au reconditionnement ».
Rappelons que depuis le 1er septembre, les médecins peuvent prescrire l’Avastin, suite à l’arrêté du 19 août dernier du ministère de la Santé autorisant le remboursement de ce traitement dans le cadre de la DMLA. Deux médicaments se retrouvent ainsi en concurrence sur le marché, mais le Lucentis coûte bien plus cher (738,69 euros par injection). Ce dernier est également remboursé à 100% et a mobilisé 428 millions d’euros à l’Assurance maladie rien qu’en 2013. De son côté, l’injection de l’Avastin est facturée 10 euros, soit presque 80 fois moins. Le conflit dure depuis plusieurs années et Roche a toujours refusé de demander une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) de l’Avastin, arguant qu’il existe déjà un traitement pour la pathologie oculaire.