Marché de l'optique 2005

Une croissance de 2,7% en 2005

En 2005, selon GFK, le chiffre d’affaires du marché de l’optique a progressé de 2,7% soit un marché global de 3,62 milliards d’euros TTC, et de 3,98 milliards en tenant compte des Dom-Tom, de la Corse et des ventes d’accessoires.

L’audit du marché de l’optique réalisé par GFK ne prend pas en compte plusieurs données. Les magasins situés en Corse et dans les Dom-Tom ne sont pas comptabilisés, tout comme les ventes d’accessoires (jumelles, thermomètres et autres). En regroupant ces données, Bien Vu estime que le chiffre d’affaires du secteur de l’optique serait supérieur de 10%.

 

Le segment verres perd du terrain au profit des lentilles…

Le segment verres, qui représente environ 57% du marché de l’optique, continue de perdre du terrain en terme de parts de marché, au profit des lentilles (8,8% de parts de marché). Une seconde explication serait liée à la baisse du coût des verres qui entraînerait une diminution des parts de marché du secteur verres. En 2000, les verres représentaient 60% des ventes du marché et les lentilles environ 6%. La contactologie, lentilles et produits, représentent 11,2% du chiffre d’affaires du secteur.

 

…mais progresse de 2,2% en valeur

En 2005, les ventes de verres ont progressé de 2,2%, une évolution qui fait suite à la bonne croissance de 3,8% en 2004. De leur côté, les ventes de solaires redressent le cap après la mauvaise année 2004 (baisse de 1,7%) et affichent une hausse de 2%. Les ventes de lentilles continuent de grimper en flèche avec +8,1%, après la belle progression de 7,2% en 2004. Les produits d’entretien, baissent, pour leur part, de 1,4%.

 

Les progressifs représentent la moitié des ventes de verres

Les verres progressifs (minéraux et organiques) représentent plus de 50% en valeur des ventes de verres. Seules les ventes d’unifocaux et de progressifs organiques ont progressé en 2005. Les autres segments chutent largement, des baisses de 10 à 20%. Chaque année, la part de marché des verres minéraux perd du terrain. Ils représentent aujourd’hui moins de 10% des verres vendus en France. La baisse en valeur par rapport à 2004 est supérieure à 10% pour chaque type de verre minéral : progressifs, unifocaux, bi-trifocaux.

 

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Source : GFK


La croissance du marché

L’évolution du marché

Le tableau 1 indique l’évolution du chiffre d’affaires total du marché depuis 1997. Un chiffre d’affaires issu du panel de GFK* et retravaillé selon les estimations Bien Vu afin d’intégrer les Dom-Tom, la Corse et les ventes d’accessoires. Depuis 1997, le marché a progressé d’environ 40%, avec deux années fastes : 2001 et 2003 où la croissance a pratiquement atteint 7% en 2001 et a dépassé 5% en 2003. Pourtant, le nombre de magasins sur cette même période a augmenté de 25%. 

 

* Selon l’institut GFK, le chiffre d’affaires du marché de l’optique est de 3,62 milliards d’euros TTC. Toutefois, GFK n’audite pas les ventes d’accessoires (jumelles, loupes…) ni les magasins situés en Corse et Dom Tom. Au total, Bien Vu estime que l’ensemble de ces éléments correspond à 10% du marché et l’intègre donc aux 3,62 milliards d’euros évalués par GFK.

 

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Source : GFK avec estimation Bien Vu (intégration des Dom-Tom, de la Corse et de la vente d’accessoires et appareils divers)

 

Le nombre de points de vente

Depuis 1996, on totalise un solde positif (les créations moins les fermetures) de 1 900 nouveaux points de vente, soit une augmentation de 26%. La première conséquence est une concurrence accrue : beaucoup de zones commerciales ou rues commerçantes comptent un opticien tous les cinquante ou cent mètres. Il est, par conséquent, de plus en plus vital de se différencier des concurrents. En 2005, le solde positif de magasins est de 380 par rapport à 2004. Une hausse de 4%. En 2010, selon les courbes de tendances, on devrait atteindre 10 000 magasins sur le territoire français. Pour en connaître les conséquences, vous pouvez lire le dossier du Bien Vu n°127 « 10 000 magasins, cap symbolique ou fatidique ? ».

 

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Source : France Optique, GFK avec estimations Bien Vu


Le marché de la contactologie

Hausse des ventes, baisse des prix

Selon le Syffoc*, le marché de la contactologie a connu une croissance de + 2,8% en valeur en 2005 (+2,7% pour le marché de l’optique). Les produits baissent de 3,1% mais les lentilles progressent de 4,5%. La hausse du nombre d’unités vendues (+7,8% en volume) laisse supposer une baisse des tarifs.

 

En 2005, le marché de la contactologie conforte sa progression avec une croissance de + 2,8% par rapport à 2004 avec un chiffre d’affaires HT de plus de 223 millions d’euros. Les lentilles affichent une hausse de 4,5% avec plus de 124 millions d’unités vendues dans l’année (hausse de 7,8% en volume). La plus belle progression est à mettre au crédit des lentilles souples à renouvellement fréquent en silico-hydrogel : + 220% en valeur et + 474% en volume !
Les lentilles souples à renouvellement traditionnel sont en baisse –4,4% en valeur et – 13,1% en volume). Pour la première fois, les ventes de lentilles rigides dépassent les souples traditionnelles. Tandis que les jetables journalières connaissent une bonne progression (+ 5% en valeur) et leur part de marché s’élève aujourd’hui à plus de 18%.

 

Les produits d’entretien ont connu une mauvaise année 2005 et signent une baisse de 3,1% en valeur. Seules les solutions “tout en un” et les produits de confort tirent leurs épingles du jeu et progressent respectivement de 4,6% et 16% .

 

(*) Rappelons que ces statistiques concernent exclusivement les chiffres d’affaires HT et les quantités vendues des laboratoires adhérents du Syffoc et que les ventes de la société Ophtalmic ne sont pas prises en compte.

 

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Source : Syndicat des fabricants et fournisseurs d’optique de contact (Syffoc)

 

Baisse du prix moyen des lentilles en 2005

Le nombre de lentilles vendues a fortement progressé en 2005. Toutes lentilles confondues, la hausse est de 7,8% en volume. Cette progression est supérieure à celle en valeur : + 4,5%. Ce phénomène, une meilleure progression en volume qu’en valeur se traduit par une baisse du prix moyen des lentilles. Le développement des lentilles jetables à moindre coût accentue ce recul des prix (citons comme exemple, la lentille jetable à 1 € chez Alain Afflelou suivi par d’autres enseignes). Concernant les lentilles souples à renouvellement fréquent, les laboratoires ont, dans l’ensemble, également baissé leurs tarifs. Une diminution a été jusqu’aux porteurs. Une tendance générale qui incite à promouvoir les lentilles de contact, en vue d’attirer de nouveaux clients.

 

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Panorama de la distribution dans l’optique

Cette estimation des parts de marché est calculée à partir des chiffres d’affaires TTC annoncés par les enseignes, opticiens mutualistes, franchises, succursalistes et groupements coopératifs au 31 décembre 2005.

 

La part de marché des opticiens indépendants est calculée par soustraction (marché total moins CA annoncé des enseignes) et recoupée avec les montants des achats des principales centrales. Le résultat donne une idée de ce que réalisent les opticiens indépendants. Leur part de marché se situe vraisemblablement entre 15 et 20%. Les 17,90% annoncés ici, sont une estimation. Parmi les enseignes, Optic 2000 arrive en tête avec 17,05% de part de marché devant Krys 13,40% et Alain Afflelou 12,68%. A noter, la bonne croissance d’Atol qui grille la politesse à GrandOptical et la Générale d’Optique (respectivement 4 e et 5 e enseignes l’an dernier) pour se positionner comme la quatrième enseigne française (hors mutuelles).

 

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Source : Bien Vu (basé sur les chiffres d’affaires déclaratifs des enseignes)

(1)     Estimation du 01/01/2005 au 31/12/2005 Alain Afflelou France

(2)     Magasins sous franchise inclus

 

Les parts de marché par circuits de distribution

En regroupant les acteurs par circuits de distribution, tableau 2, il apparaît que les enseignes coopératives progressent d’environ 2% par rapport à l’an dernier pour représenter près de 42% du chiffre d’affaires de l’optique en France. Cette augmentation se fait au détriment des indépendants, mais pas seulement. Les succursalistes et franchisés perdent aussi du terrain : -1,9% pour les indépendants et -1% pour les franchises. Les mutualistes restent à environ 11% et n’évoluent guère par rapport à 2004.

 

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Source : Bien Vu

 

Enseignes : mode de développement

 

 

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CA

TTC

2

0

0

5

M

a

g

a

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n

s

au

31

12

2005

Alain Afflelou

O

  

O

539,7 M€

612

Atol

 

O

  

246 M€

588

Générale d’Optique

O

  

O

192 M€

187

GrandOptical

O*

  

O

209 M€

76

Krys

 

O

  

570 M€

797

Les Opticiens Mutualistes

  

O

 

410 M€

444

Lissac

O

  

O

51 M€

86

Lynx Optique

O

  

O

77 M€

109

Mutoptic

  

O

 

62 M€

113

Optic 2000

 

O

  

726 M€

1 066

Optical Center

O

  

O

120 M€

130

Optical Discount

O

  

O

14 M€

29

Plurielles

O

  

O

17 M€

24

Vision Originale

 

O

  

30 M€

56

Vision Plus

 

O

  

72 M€

244

Visual

 

O

 

O

132 M€

285

 

(*) Franchise à l’étranger uniquement

 

L’évolution du nombre de magasins

Depuis 1996, environ 1 900 nouveaux points de vente ont vu le jour ce qui équivaut à une augmentation de 26%. La première conséquence est une concurrence accrue : beaucoup de zones commerciales ou rues commerçantes comptent un opticien tous les cents mètres. Il est, par conséquent, de plus en plus vital pour l’opticien de se différencier de ses concurrents. Les indépendants ou affiliés à des centrales d’achats, semblent souffrir durement de cette concurrence. En 1996, ils représentaient 62% du parc de magasins français, en 2000, 57% et aujourd’hui, ils ne représentent plus que 46,6%. Plus de 15% de parts de marché envolées.

 

image016.gif

Source : Bien Vu

 

Le chiffre d’affaires moyen d’un opticien indépendant se situe aux alentours de 160 à 200 000 € TTC. Encore une fois, rappelons qu’il s’agit d’estimations. En 2005, le chiffre d’affaires moyen d’un point de vente (tout type de distribution confondu) est de 408 000 € TTC.

 

image018.gif

Source : Bien Vu

 

Le calcul du chiffre d’affaires par points de vente prend en compte le chiffre d’affaires de l’enseigne pour l’exercice 2005 et le nombre de points de vente au 31 décembre 2005.

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