Un testament énigmatique laissé par une baronne inconnue, un mystère à résoudre et la trajectoire de deux jeunes adultes pris dans le tourbillon de la vie...

Dans son roman « Le Silence des Cigales », Élise Mahé nous emmène à la rencontre d'Ernest qui, dans sa quête cryptique de « faire chanter les fleurs » afin de conserver un legs inattendu, va croiser la route de Matilda, une opticienne parisienne.

Nous avons interrogé Élise Mahé sur ses sources d'inspiration et son processus créatif, notamment sur le choix du métier d'opticien pour l'un de ses deux protagonistes.

 

Dans « Le Silence des Cigales », Matilda exerce le métier d'opticienne. D’où vous est venue l’inspiration ?

Pour contrebalancer le caractère fougueux et brouillon d'Ernest, j'avais besoin d'un personnage à l'opposé, incarnant la précision et la rigueur. J'ai donc choisi de faire de Matilda une opticienne, un métier calme et technique. 

Par ailleurs, c'est un métier qu’on peut retranscrire et qui parle à la majorité des gens : nous partageons une relation de confiance avec notre opticien, et nous y revenons toujours.

Ça tombait fort bien pour moi car j’ai rencontré celui de mon quartier trois ans avant l'écriture du roman. Comme je m'entends très bien avec lui, j'ai pu lui poser des questions.

Comment avez-vous recueilli les informations fidèles et techniques sur le métier, bien documenté à travers l’histoire que vous racontez ?

J’avais préparé une série de questions pour mon opticien, Laurent Derhy, à Issy-les-Moulineaux, et j’ai découvert le monde de l’optique, avec mon regard extérieur, à travers sa vision du métier.

Lorsque je me lance dans l’écriture d’un roman, je réalise systématiquement une enquête minutieuse. C'est un préalable à l'immersion dans les univers que je souhaite faire vivre à mes personnages : j'explore, je questionne, je cherche à comprendre et à retranscrire la réalité avec justesse. Par respect pour mes lecteurs aussi, afin de les faire rentrer dans l’histoire plus facilement, et toujours avec un souci d’identification au personnage.

Dans le roman, il y a une scène de séduction dans un magasin d’optique. Comment l'avez-vous imaginé, car on ne pense pas forcément à ce lieu en premier ?

Bien au contraire, dans l’optique, il y a à la fois l’esthétisme et le technique. L’opticien doit être capable d’habiller votre visage, votre regard... ce n'est pas anodin.

Au départ, il ne vous connait pas mais avec ce que vous lui dites et ce qu’il perçoit de vous, il décrypte la relation que vous avez vos lunettes et propose celles qui vous correspondent le mieux.

Cet esthétisme présente un aspect presque sensuel, il faut le leur dire !

elise_mahe_et_laurent_derhy.jpg

Élise Mahé, auteur, et Laurent Derhy, L2S Optic.

À propose de l'auteur

Depuis son enfance, Élise Mahé cultive une passion pour l'écriture et « la musique des mots ». Elle commence par composer des poèmes et se plonge dans la lecture des grands classiques. Son grand-père paternel décèle son talent et l'encourage à poursuivre son rêve de devenir romancière.

Élise concilie son travail au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche avec sa passion pour l'écriture. Pour offrir à ses lecteurs une expérience crédible et immersive, elle mène des recherches minutieuses sur les univers qu'elle explore dans ses romans.

« Le silence des cigales », son 5e roman publié aux éditions Maïa, explore des thématiques variées telles que les relations humaines, les émotions et la découverte de soi. La ville de Marseille, chère à la romancière, occupe également une place importante dans le récit.