Notre système de tiers payant est une référence. C’est en tout cas la conclusion que tire l’UDO après avoir pris connaissance d’une question écrite adressée par Marie-Lou Marcel, députée de l’Aveyron, au ministère de la Santé sur le tiers payant appliqué en chirurgie-dentaire.
Les chirurgiens-dentistes, inquiets du dispositif de remboursement des prothèses prévu par la loi de modernisation de notre système de santé, expliquent la complexité pour connaître le montant du reste à charge. « Dans le cas de la pose d'une prothèse adjointe, la loi les conduirait à attendre la réponse de la complémentaire santé de chaque patient pour connaître le reste à charge et procéder à l'acte de réparation. Certains courriers de réponse des complémentaires santé avancent des chiffres qui ne correspondent pas aux devis qu'ils ont eux-mêmes établi », exposent-ils.
Dans ce contexte, les chirurgiens-dentistes s'interrogent sur la meilleure manière de fonctionner et estiment que « la mise en place du tiers payant pour la pose de prothèses dentaires est beaucoup trop difficile et longue à gérer ». Ils s’interrogent donc sur l’adoption d’un système de tiers payant similaire au nôtre : « Le meilleur système consisterait peut-être à appliquer celui mis en place pour les opticiens qui leur permet d'obtenir immédiatement, lors de l'établissement des devis, le montant du reste à charge grâce à un logiciel adapté ».
Il est vrai que notre système aussi complexe soit-il pour notre profession apporte un vrai service aux clients. L’UDO souligne ainsi que « ce service de tiers payant est un point fort demandé par les clients même s’il nécessite beaucoup de temps, de moyens informatiques, de personnels, encore de papiers (feuilles de soins, factures, prises en charges, divers documents pour l'autorisation de transferts des données que le client doit approuver par sa signature, appels téléphoniques, fax...) ». Et d’ajouter : « Ce service coûteux pour l’opticien est réalisé gratuitement pour le client qui ignore bien souvent la complexité d'un simple tiers payant pour la part de régime obligatoire et la part complémentaire et de l'investissement que son opticien y consacre ». Aussi, l’UDO suggère d’expliquer davantage ce service aux clients et de valoriser ainsi notre travail. « C'est un grand plus pour les clients afin de leur éviter de faire l'avance financière de la part Sécurité sociale, mais surtout de celle remboursée par les complémentaires santé »
Un syndicat d'opticien.... vous rigolez j'espère