Suite à l'annonce, par la ministre de la Santé Catherine Vautrin, de la mise en place d'une « contribution spécifique » pour les complémentaires santé en 2025, ces dernières sont vent debout pour dénoncer une mesure qui va à l'encontre des engagements du gouvernement.
Dans un communiqué, la CTIP, France Assureurs et la mutualité Française pointent du doigt « une nouvelle taxe doublement incompréhensible », injustifiée et en contradiction avec les déclarations du ministre de l’Économie et des Finances, qui avait annoncé le 23 janvier qu’il n’y aurait « pas de nouvelle taxe, ni sur les ménages, ni sur les entreprises ».
Une nouvelle augmentation pour les assurés ?
Les acteurs du secteur appellent les pouvoirs publics à reconsidérer cette mesure et à privilégier le dialogue.
Si cette taxe venait à voir le jour, ce sont les assurés et les entreprises qui en supporteraient directement le coût à travers une augmentation de leurs cotisations : « Les complémentaires ne disposent pas de réserves d’argent cachées » et leur rôle n’est pas « de collecter l’impôt pour le compte de l’État ».
Selon Florence Lustman, présidente de France Assureurs : « Les complémentaires santé ont été informées par le gouvernement Barnier d’une nouvelle mesure de déremboursement le 10 octobre dernier, alors que la plupart d’entre elles avaient déjà fixé leurs tarifs pour 2025 au printemps. Elles n’ont donc pas pu intégrer ces transferts ».
« Le rôle des mutuelles est de couvrir des risques en santé et prévoyance, de financer l’accès aux soins et aux biens médicaux. Nous n’avons pas vocation à être les supplétifs de l’Urssaf pour lever des financements pour l’assurance maladie », a commenté Éric Chenut, président de la mutualité Française.
Une autre voix opposée à cette taxation s'est élevée la semaine dernière. La présidente de l'UFC Que Choisir, Marie-Amandine Stévenin, s'est en effet insurgée que l'argent ne soit pas rendu aux assurés qui sont les principales victimes de ce préjudice financier.