« Les nouveaux Contrats de coopération pour les soins visuels sont une réelle avancée avec la mise en place d’un contrat de formation pour les étudiants en orthoptie et d’un contrat d’embauche pour les orthoptistes diplômés. Ils permettront de favoriser le travail aidé au sein des cabinets d’ophtalmologistes et de réduire, par conséquence, les délais d’attente de RDV devenus inacceptables pour la population », selon le Dr. Thierry Bour, président du Snof (Syndicat national des ophtalmologistes).
L'organisation professionnelle se félicite de la publication au Journal Officiel, le 29 avril 2017, des Contrats de coopération pour les soins visuels facilitant l’embauche d’orthoptistes par les médecins-ophtalmologistes, spécialement en secteur 1 où le coût salarial posait un problème de modèle économique. Elle regrette cependant que ces contrats ne soient pas ouverts à tous les ophtalmologistes et qu’il n’y en ait pas pour les praticiens ayant déjà embauché un orthoptiste auparavant.
Dans le détail, 2 contrats retiennent particulièrement l’attention du Snof :
- le contrat de formation
- le contrat d’embauche
Le contrat de formation permet à un ophtalmologiste de prendre en stage un étudiant en orthoptie pour lui apprendre le travail en coopération. Thierry Bour souligne que « ce contrat est une avancée positive car il conforte les ophtalmologistes dans leur volonté d’inclure le travail aidé dans leurs méthodes de travail et complète la formation des orthoptistes, essentiellement hospitalière aujourd’hui ». Néanmoins, concernant le contrat d’embauche, le président du Snof se montre plus prudent « il permet, certes, d’embaucher plus facilement mais sa durée limitée à 3 ans et la subvention annuelle dégressive peut être un frein, paradoxalement, à l’embauche d’un orthoptiste. Surtout après 3 ans, l’ophtalmologiste doit assumer la totalité des coûts salariaux, alors que le matériel et les transformations du cabinet rendues nécessaires par cette méthode de travail, ne sont pas amortis ».
A l’heure où la pénurie d’ophtalmologistes se fait sentir partout en France, « le travail aidé est une solution efficace pour réduire les délais d’attente qui se chiffrent à 100 jours en moyenne », assure le Dr. Thierry Bour qui fixe comme objectif 80% des cabinets en travail aidé. Et de rappeler : « cette mesure portera d’autant plus ses fruits qu’elle s’inscrira en complément d’une ouverture du numérus clausus, actuellement bloqué à 150 en ophtalmologie malgré les besoins non satisfaits de la population, afin de compenser les 250 ophtalmologistes qui partent à la retraite chaque année ».
Votre titre le dit de lui-même, il n'y a que les ophtalmologistes qui vont s'y retrouver, mais pas le public, ni les orthoptistes, ni les opticiens.
Encore une mesurette inutile.