Dans une lettre ouverte publiée sur Twitter et qui fait office de page d’accueil sur Sensee.com, Marc Simoncini tente de justifier son échec en interpellant directement les opticiens qui lui « sont tombés dessus et défendent leur marché et leurs marges incroyables ». Objectif : créer le buzz autour de l’ouverture de son premier point de vente, qui devrait avoir lieu dans les semaines à venir à Paris. Et c’est sur le réseau social Twitter que l’entrepreneur est passé à l’offensive le 15 octobre avec le hashtag « #MerciPourVosEncouragements ».
« Ils ont crié partout que je n’étais pas opticien que je n’y connaissais rien et que de toute façon, ça ne marcherait ja-mais !, écrit Marc Simoncini. Chez Sensee, ça nous a fait réfléchir, beaucoup, et ça nous a permis de comprendre que si on voulait vraiment changer les choses on devait tout changer, absolument tout. Alors on s’y est remis et on a abordé chacun des nombreux obstacles brandis par les ténors du marché comme autant d’opportunités de réinventer l’optique avec notre vision : la vision « digital native », celle qui nous permet d’essayer de changer les choses, surtout quand on nous dit que c’est impossible », conclut-il.
Rappelons que la vente en ligne des lunettes de vue ne décolle pas. Marc Simoncini confiait d’ailleurs en décembre 2014, au magazine Capital, n’avoir toujours « pas vendu une seule paire. Pour l’instant, le site ne vend que des lentilles ». Raison pour laquelle l’entrepreneur a décidé de faire marche arrière en ouvrant son premier magasin physique.
« Vous n’avez rien inventé »
En réponse à la provocation du patron de Sensee, Eric Plat, PDG d’Atol les Opticiens, s’est adressé ce 21 octobre sur Twitter à « Monsieur le financier de l’optique à distance » : « Nous comprenons votre désillusion sur ce marché et sommes peinés de voir que le retour sur investissement attendu n’est pas à la hauteur... de vos actionnaires », ironise-t-il. L’occasion également pour l’enseigne de mettre en avant ses valeurs et son développement : « Merci monsieur Simoncini, nous aussi nous avons réfléchi. Que cela vous surprenne, nous lancerons en début d’année 2016 un nouveau site Internet ouvert à la vente de lentilles en ligne », explique-t-il en précisant que si « les lunettes ne sont pas achetées par les consommateurs par ce canal », c’est parce qu’ils ont besoin « d’un vrai professionnel qui prend le temps de répondre aux besoins et aux attentes de chacun ».
« Au sein de notre coopérative d’opticiens, cela fait longtemps que nous combinons à la fois d’un côté un produit de qualité à un prix justifié pour le consommateur et de l’autre le maintien de l’emploi industriel en France, car aujourd’hui le consommateur sait que l’un ne va pas sans l’autre. Oui le meilleur site pour choisir ses lunettes reste le magasin, affirme Eric Plat. La preuve ? Vous-même, vous vous y mettez mais à quel prix ? », interpelle-t-il.
Marc Simoncini ne tardera pas à répondre à cette question avec l’ouverture du premier magasin Sensee dans les semaines à venir.
Quand un vrai confrère ouvre un magasin, nous n'avons pas le droit à une telle publicité!!
A moins que ce soit le SAV de chez mitic qui soit difficile à assurer ;-))
J'aime beaucoup la réponse d'Eric Plat.
Comme quoi il faut lui reconnaitre d'indéniables qualités.
Après l'échec des dameuses made in France, d'une majorité des jeunes entreprises financées, de sensee, à quels échecs cuisants mais immérités notre ami Marc sera-t-il encore confronté, face aux vilains lobbys qui se mettent contre lui, à ses concurrents qui baissent les prix, aux clients qui ne veulent pas acheter?
Mais à l'en croire (interviews, conférences, articles) l'échec mène à la réussite, ne doutons donc jamais que ce spécialiste de l'échec ne parvienne une fois encore à réussir, mais sera-ce dans l'optique?