La DMLA humide et la rétinopathie diabétique sont les principales causes de cécité chez les personnes âgées et en âge de travailler. Pour élaborer un traitement, une protéine initialement caractérisée dans un venin de serpent est à l’étude : la Lébécétine. Le projet Reverse, porté par l’équipe de Xavier Guillonneau de l’Institut de la Vision (Sorbonne Université, Inserm, CNRS) en co-maturation avec la SATT Lutech et Lamark Biotech, vise à développer d’une nouvelle formulation de cette protéine, afin d’augmenter sa stabilité et autoriser une diffusion lente (« slow release »). L’objectif de la co-maturation est de réaliser cette nouvelle co-formulation de la Lébécétine et d’évaluer son efficacité.
Un traitement prometteur
La Lébécétine est un traitement inhibiteur de néovascularisation très prometteur notamment pour 30 % des patients atteints de rétinopathie diabétique et les 10 % atteints de DMLA qui ne répondent pas de façon satisfaisante aux anti-VEGF*.
La nouvelle formulation de la Lébécétine pourrait permettre d’espacer les injections dans l’œil (aujourd’hui mensuelle ou bimensuelle), un gain de temps pour les patients âgés et d’agilité pour les diabétiques qui cumulent les pathologies et les rendez-vous médicaux.
« L’institut de la vision est spécialisé sur la partie ophtalmologique, nous avons tous les équipements pour vérifier si les formulations sont efficaces. Lamark Biotech a une expertise sur l’enrobage de molécules. Nous sommes complémentaires chacun dans nos domaines avec nos partenaires et c’est une force » explique Xavier Guillonneau.
Les trois partenaires échangent régulièrement sur l’avancée scientifique, technologique et juridique du projet Reverse. Rendez-vous dans un an pour les premiers résultats.
*Le VEGF est une substance, fabriquée en excès dans l'œil lors de certains états pathologiques, facteur de croissance de vaisseaux anormaux sous la rétine. L'injection d'anti-VEGF permet de faire diminuer ces néo-vaisseaux.