"L’aggravation de la fracture sanitaire est manifeste !", alarme l'UFC-Que Choisir en soulignant qu'un tiers de nos concitoyens a aujourd’hui des difficultés d’accès géographique aux spécialités, comme l'opthalmologie. "Et dès lors qu'ils souhaitent se soigner au tarif de la Sécurité sociale, ce sont plus de 8 Français sur 10 qui manquent de spécialistes de la vue sans dépassements d’honoraires à moins de 45 minutes de leur domicile", précise l'association de consommateurs.
Alors que l’assurance-maladie et les syndicats de médecins négocient actuellement la nouvelle convention médicale qui va organiser l’offre de soins de ville pour les prochaines années, elle rend publique ce 29 juin une nouvelle étude et sa carte de France interactive de l’accès aux soins.
Jusqu’à 20 millions de Français ont un accès restreint aux soins
Entre 2012 et 2016, l’accès des Français à l'ophtalmologie a diminué pour 38% d'entre eux. Mais ce n'est pas la spécialité la plus touchée car ce chiffre s'élève à 40% pour les consultations pédiatriques et même à 59% en gynécologie. Toutefois, dans les cas des ophtalmologistes, ce sont tout de même :
- 7,4 millions de personnes qui se trouvent en situation de désert médical,
- 10,3 millions de personnes qui ont un accès difficile,
- soit 28% des Français en situation de "fracture sanitaire".
Et, "la situation est encore plus alarmante pour les spécialistes au tarif de la sécurité sociale, dont l’offre a reculé pour plus de la moitié des usagers, quelle que soit la spécialité étudiée. Lorsque l’on cherche à se soigner sans dépassement d’honoraires, c’est plus de 8 Français sur 10 qui n’ont pas suffisamment d’ophtalmologistes autour de chez eux !", écrit l'UFC. Et ces derniers battent des records puisque qu'en 4 ans ce sont 35 millions de Français en plus qui vivent dans une commune où l'accès aux soins de santé visuelle sans dépassement d'honoraires est restreint.
Globalement, "la situation d’accès géographique est plus critique pour les médecins spécialistes que pour les généralistes. Ils sont moins bien répartis sur le territoire qu’en 2012 et aucun département n’est épargné", note l'association. Cependant, les ophtalmologistes demeurent, des trois spécialités, celle qui est la mieux répartie (avec notamment une relative bonne couverture de l’ouest du pays), même si des territoires entiers en manquent (Pyrénées, sud du Massif Central, centre-est).
L'UFC-Que Choisir tire ses leçons
"Face à la déplorable aggravation de la fracture sanitaire", l’association presse les pouvoirs publics de fermer l’accès au secteur 2 et de mettre en place un conventionnement sélectif des médecins dans les zones sur-dotées. Selon elle, "les effets délétères du secteur 2 (dépassements d’honoraires libres) ne sont plus à prouver. Le Contrat d’accès aux soins (dépassements encadrés) ne pourra produire ses effets que s’il cesse d’être facultatif, pour devenir le substitut du secteur 2 dont l’accès doit être fermé". Aussi, "toute nouvelle installation dans un territoire où l’offre est surabondante ne doit pouvoir se faire qu’en secteur 1 (sans dépassements d’honoraires), ce qui permettra de réinjecter de l’offre accessible dans des territoires qui en manquent et d’améliorer la répartition géographique des médecins", estime l'UFC qui invite les consommateurs à connaître l’état de l’accès aux soins de leur zone géographique en consultant gratuitement la carte interactive de la fracture sanitaire.
Du côté du Gouvernement, le ministère de la Santé s'obstine à refuser de reconnaître l'optométrie en France. Il estime notamment que "les professions d'orthoptistes et d'opticiens-lunetiers constituent une base solide et active de la filière qu'il convient de mettre au profit des patients en maximisant leurs compétences tout en garantissant une prise en charge sécurisée des patients concernés." Ainsi les dispositions adoptées dans le cadre de la loi Santé de Marisol Touraine "ont pour objectif d'offrir aux patients un accès facilité à la filière visuelle en s'appuyant sur une complémentarité renforcée entre les trois professions de la filière à savoir les ophtalmologistes, les orthoptistes et les opticiens-lunetiers".
Appelons tous les consommateurs des clients et arrêtons avec l'appellation de "patient" qui n'a de réalité que dans les salles d'attente.....
Voilà le professionnalisme.
PS : il fait bien sur PAYER les CMU...
Mais il est inscrit sur les pages jaunes chez les opticiens...
Il ne reste qu'une seule voie: l'OPTOMETRIE = la voie qui fait passer le professionnalisme avant le mercantilisme.
A partir du moment ou l'on vend son savoir faire, on fait du commerce et ça n' a rien de péjoratif