Depuis hier 1er juillet, le « décret d'application relatif à la publicité extérieure, aux enseignes et aux préenseignes » vous oblige à éteindre vos devantures lumineuses entre 1h et 6h du matin, « sauf pour les aéroports et les unités urbaines de plus de 800 000 habitants pour lesquelles les maires édicteront les règles applicables ». Cette contrainte fait partie d'une série de 27 mesures prises sous l'ancienne ministre de l'Ecologie et du Développement Durable, Nathalie Kosciusko-Morizet, visant à accroître l'efficacité énergétique et à lutter contre le gaspillage électrique. Selon les estimations, elle devrait permettre d'économiser l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 250 000 ménages. « De plus, elle limitera la pollution visuelle de nos villes et de nos banlieues, avait à l'époque expliqué la ministre. Moi qui suis maire (de Longjumeau dans la 91, ndlr) en banlieue parisienne, je trouve que cette multitude d'enseignes illuminées la nuit est non seulement un gaspillage d'énergie mais fait aussi ressembler le paysage à un sapin de Noël moche ».
Des dérogations dans certaines circonstances
Le décret encadre par ailleurs « la surface, la luminance, la consommation énergétique et le dispositif antiéblouissement » des publicités lumineuses, en particulier numériques, ainsi que la publicité sur les bâches. Ces règles doivent dans un premier temps s'appliquer aux nouvelles installations, avant de s'imposer progressivement aux 3,5 millions d'enseignes existantes, avant 2018. Des dérogations sont toutefois possibles pour des événements exceptionnels comme le Festival de Cannes, la Fête des Lumières à Lyon ou encore les fêtes de Noël. Mais l'actuel ministère ne compte pas en rester là. Il travaille actuellement sur un arrêté, qui pourrait entrer en vigueur à la fin de l'année, concernant l'obligation d'extinction des éclairages intérieurs et extérieurs dans les bureaux et bâtiments non résidentiels.
Retrouver le décret dans son intégralité ici .
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