Au 1er janvier 2013, le réseau d'opticiens partenaires MGEN s'est ouvert aux adhérents d'autres mutuelles du groupe Istya, créé en mai 2011 et poids lourd de la complémentaire santé. Il se nomme aujourd'hui Optistya et couvre désormais, outre les bénéficiaires de la MGEN, ceux de la MGET, de la MCDef, de la MAEE, de la MGEFI et de la MCF. Il s'adresse aujourd'hui à 3,7 millions de personnes, contre 3 millions auparavant. Ce réseau fermé a été constitué en 2010 et rassemble 2102 magasins, sélectionnés suite à un appel d'offres ayant recueilli plus de 6000 candidatures. Ceux-ci proposent, outre des tarifs encadrés (en moyenne, -20% sur les verres unifocaux et -42% sur les progressifs), un remboursement amélioré : chaque mutuelle maintient ses propres grilles de remboursements, allant jusqu'à +33% au sein du réseau. Selon le groupe MGEN, 60% des achats d'unifocaux faibles ou de moyenne correction se soldent par un reste à charge nul et 60% des adhérents réalisent leurs achats optiques dans un point de vente partenaire.
Les réseaux mutualistes toujours hors-la-loi
Avec Optistya, les réseaux mutualistes prennent de l'ampleur mais sont toujours considérés comme illégaux : le Code de la mutualité interdit aux mutuelles de pratiquer les remboursements différenciés et la proposition de loi visant à les autoriser reste au point mort. La MGEN a d'ailleurs, à cet égard, été condamnée à plusieurs reprises dans le cadre de procédures initiées par certains de ses adhérents. L'Union européenne pencherait elle aussi en faveur du maintien de l'interdiction des remboursements différenciés. Saisie dans le cadre d'une de ces affaires par le juge de proximité de Chartres, la Cour de justice de l'Union européenne a estimé en novembre 2012 que « de prime abord, l'interdiction de la modulation des remboursements des frais de santé en fonction de l'appartenance du prestataire de soins à un réseau, serait de nature à favoriser la concurrence plutôt qu'à la restreindre ».
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