Dans son numéro de juillet-août, Bien Vu consacre un dossier complet au rôle des complémentaires santé dans l'économie de notre secteur. 90% des Français sont affiliés à l'une ou l'autre de ces 403 mutuelles, compagnies d'assurance et institutions de prévoyance, qui redistribuent chaque année 20,4 milliards d'euros. Principal financeur du secteur de l'optique, ces organismes mettent en place depuis quelques années des réseaux, pour certains dits "fermés", d'opticiens partenaires.
A ce jour, Santéclair a limité les membres de son réseau fermé à 1300 magasins, la MGEN en dénombre quant à elle 1600. Cependant ces chiffres ne s'additionnent pas dans la mesure où un même point de vente peut adhérer à plusieurs réseaux. Même constat pour les 1700 magasins des réseaux fermés Viamedis.
"Adhérer ou non, telle sera une des questions centrales pour la stratégie de votre point de vente", indique Bien Vu qui interroge, compare et chiffre les enjeux liés à l'émergence des réseaux fermés.
Il ressort également de cette enquête que les assurés sous-utilisent les services proposés par leur plate-forme santé. Ainsi, seul un tiers des affiliés à Santéclair fait appel aux prestations du réseau fermé. Cependant, leur poids pourrait mécaniquement croître sous l'effet conjugué d'un mouvement de concentration entre complémentaires et de l'instauration de nouveaux réseaux. Il se murmure notamment que l'assureur Mercer serait sur le point de franchir le pas.
Toutefois selon le magazine Bien Vu, la mise en place des réseaux fermés n'aurait à l'heure actuelle qu'un impact modéré. En effet, loin de la psychose suscitée par le phénomène, leur part de marché dans le secteur ne représenterait pas plus de 2% des 5,22 milliards d'euros estimés en 2007. Les résultats d'une enquête qu'ont mené nos confrères auprès de 750 d'entre vous révèlent que la part du chiffre d'affaires imputables aux réseaux fermés se chiffre à moins de 5% pour 40% des adhérents interrogés.
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