La première contravention associée aux Google Glass a été attribuée à Cécilia Abadie, une adepte des nouvelles technologies. Cette américaine conduisait avec ses lunettes connectées sur le nez. Arrêtée originellement pour excès de vitesse, 128 km/h dans un endroit limité à 105 elle a également été verbalisée pour « conduite devant un moniteur visible du conducteur ».
Une version que la conductrice conteste : « la lunette était allumée, mais je ne l'utilisais pas activement », affirme-t-elle, expliquant avoir voulu « économiser la batterie » de son appareil. L'affaire aurait pu en rester là, mais Cécilia Abadie réfléchit à intenter un recours en justice contre son procès verbal. Plusieurs internautes se prétendant avocats ont déjà offert leurs services pour porter l'affaire devant les tribunaux. Sur la toile, partisans et opposants de cette sanction se déchirent, au point que le journal USA Today a compilé les meilleures réactions sur Twitter et Facebook à ce sujet.
Si les avis sur la légalité du PV sont partagés, un consensus se dégage sur la nécessité d'adapter les normes à l'arrivée imminente des lunettes connectées sur le marché. Il faut dire que la loi californienne est explicite sur l'utilisation des Google Glass au volant mais pas sur le simple fait de les porter. Trois Etats américains (le Delaware, le New Jersey et la Virginie Occidentale) sont déjà en train d'étudier l'interdiction complète de conduire avec le gadget sur le nez. Une décision de la Justice, si elle était effectivement sollicitée par la personne verbalisée, pourrait donc faire jurisprudence en la matière.