La « Robolution » est en marche ! Nescafé, Kiabi, la SNCF, Sephora ou encore Renault, les enseignes sont nombreuses à embaucher un nouveau genre de « shop assistants », appelés Pepper, Lowebot, ou encore Dru. Dans un précédent article, nous vous parlions de la possibilité de recruter l'une de ces créatures pour sensiblement améliorer l’expérience client. Mais les robots pourront-ils s'emparer totalement de votre métier ? Le site Internet « Will robots take my job » répond !
Cette plateforme américaine recense au total 702 métiers. En entrant le nom de sa profession (en anglais), on découvre le pourcentage de chances d'être remplacé par un robot et de perdre son job. Pour établir ces résultats, les créateurs du site se sont appuyés sur un rapport publié en 2013 par des économistes de l'Université d'Oxford sur les emplois susceptibles d'être menacés par l'avènement des robots*.
Résultats pour les opticiens et les optométristes
Ainsi, les opticiens ont 71% de risques de se voir totalement remplacé par des robots. Ces derniers pourraient notamment aider les porteurs dans le choix de leur monture, prendre les mesures, passer les commandes de verres, faire les montages et même assister le client dans la manipulation des lentilles de contact. En revanche, les optométristes, dont la profession est reconnue aux USA, sont épargnés avec un risque évalué à 14%. Les auteurs du site estiment qu'un robot ne pourra pas remplacer l'Humain dans le diagnostic ou les traitements des maladies oculaires.
Au total, 47% des emplois américains seraient en danger. Bien que le rapport soit spécifique à ce marché, ses auteurs soulignent l'intérêt de son extension à l'échelle mondiale. Attention toutefois, ces prédictions ne doivent pas être prises pour argent comptant, la vitesse à laquelle les technologies évoluent empêchant toute prévision sûre.
En acceptant d’abandonner son libre arbitre au profit de règles établies par des financiers, il est bien entendu que l’opticien signataire choisit d’être un simple exécutant. De là au robot, le plus dur est fait, ce n’est plus qu’une question d’interface entre le porteur et l’écran tactile ou la machine humanoïde à mettre au point.
Certains analystes peuvent y voir une forme de progrès, en faveur d’un vague porteur médian. Pour ce qui est de prendre en compte le confort visuel du vrai porteur, c'est-à-dire pour assurer un rôle de professionnel de santé à l’écoute de chaque porteur, c’est une autre histoire.