Novacel a sollicité la société Streetlab, au sein de l’Institut de la Vision, afin de réaliser pour la première fois une étude comparative de verres progressifs par test au porté. Deux verres de géométrie free-form : le verre A, Eden Alpha, un progressif, qui sera lancé en septembre prochain au Silmo et le verre B, Ologram, un progressif d’ancienne génération. « L’identité du verre A et du verre B n’a pas été connue de Streetlab jusqu’à la rédaction du rapport. Toute l’étude, s’est ainsi déroulée dans la plus stricte objectivité », a tenu à souligner Caroline Chauviré, optométriste et chef de projet Streelab.
Après examen visuel, 85 personnes ont été retenues (de 44 ans à 83 ans, avec un âge moyen de 61 ans) et 83 résultats ont été exploités (60 femmes et 23 hommes). Ces testeurs présentant une acuité binoculaire corrigée de 8/10 ème minimum ont porté pendant 14 jours un première paire. S’en est suivi une période de « lavage » de 7 jours, pendant laquelle les participants ont repris leurs anciens équipements. Ils ont ensuite mis la seconde paire pendant 14 jours.
Des différences notoires en vision intermédiaire et de près
La qualité et confort en vision de loin, intermédiaire, et de près a été comparé sur les deux verres.
Pour la VL, les participants ont été amenés à conduire de jour, à se déplacer dans la rue en tant que piéton et à regarder la télévision. Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre le verre A et le verre B, quelque soit l’activité étudiée. Les testeurs ont donc mis « des notes assez élevées » : 17,71 pour le verre A et 17,40 pour le verre B.
En ce qui concerne la VI, 2 activités ont été retenues : la descente d’escaliers et les trottoirs ainsi que la lecture sur ordinateur. Il en ressort que le verre A est « significativement plus satisfaisant » que le verre B pour les deux situations étudiées. Les notes données sont élevées pour les deux progressifs : 17,71 pour Eden Alpha et 15,31 pour Ologram.
Enfin, pour la VP, les 83 participants ont été mis en situation de lecture prolongée (plus de 30 minutes). Une nouvelle fois le verre A a été « plus satisfaisant » que le verre B. Eden Alpha a obtenu la note de 17, 07 et Ologram 14,72. Il faut souligner que 46% des participants ont remarqué qu’avec le verre A, la VP était plus large qu’avec leurs propres lunettes, contre 33% avec le verre B.
De manière générale, si les deux progressifs de géométrie free-form sont équivalents en vision de loin, c’est indiscutable le verre A est supérieur au B en vision intermédiaire et de près. Un confort approuvé par le choix final des porteurs qui préfèrent à 58% Eden Alpha, tandis que 19% ont retenu Ologram. 23% des participants n’ont pas de préférence.
Démontrer les bénéfices des verres de dernières générations
Avec cette étude, Novacel a cherché à comparer les évolutions techniques mais aussi avoir le ressenti subjectif de ses porteurs. C’est une première rendue publique pour le verrier français, même si d’autres ont déjà réalisé des comparatifs du même acabit : Essilor, Zeiss, Rodenstock... Le but étant de démontrer de manière concrète que les verres de dernières générations apportent un meilleur confort aux porteurs et de justifier les progrès technologiques auprès des plateformes santé/réseaux de soins. Avec Eden Alpha, Novacel « a créé un verre freeform Premium, équilibré sans compromis, optimisé afin de répondre à presque toutes les amétropies », explique Jenkiz Saillet, directeur commercial et marketing.
Au-delà des critères techniques objectifs, nous savons que le port d’un verre progressif reste une expérience personnelle et que la seule façon de juger ses bénéfices est de le porter.
- jusqu'à présent, et bien qu'une marque de verres tente de changer la donne, le véritable acheteur des verres est l'opticien, pas le porteur, d'autres arguments sont plus puissant vis à vis de l'opticien que des études comparatives parfois biaisées. L'opticien n'est pas concessionnaire, et même s'il se contente souvent d'un seul fournisseur, il peut toujours acheter chez tous, dans l'automobile les données sont totalement différentes, de plus il existe un réel bizness dérivé en automobile, presse, télévision etc... qui à besoin de matière pour remplir les pages ou les reportages, ce n'est évidemment pas le cas en optique. D'autre part, chaque opticien fait peu ou prou le comparatif des différents verres par sa propre expérience en clientèle, et les cas de problèmes d'adaptations sont riches d'enseignements pour montrer qu'un verre individualisé à plus de chances d'apporter une solution qu'un verre standard. Enfin, quelques opticiens étant eux même porteurs, leur vécu est également une source de choix.
Il est clair que le problème apporté par l'intervention active des Ocams dans le choix des verres va inciter les verriers à plus de précision dans leur communication grand public mais il me semble peu probable qu'ils se lancent dans des études comparative entre eux.
Ayant connu toutes les générations de verres depuis plus de 40 ans, je constate clairement que l'amélioration au fil du temps et des technologies est indéniable, pour ce qui est de considérer qu'un fabricant propose des géométries nettement supérieures à ses concurrents, à conception comparable, je resterai prudent.