La scène se déroule sur C8 durant l’émission « William à midi ! », diffusée hier et animée par William Leymergie. Partant du constat que « 29% des Français renoncent à se soigner en raison des prix trop élevés », le présentateur cède la parole à la journaliste Caroline Ithurbide qui indique, sans citer ses sources : « on a constaté que les consommateurs payent leurs lunettes de plus en plus cher ». Or, selon les derniers chiffres de GFK, les prix moyens de vente reculent de 7% pour les montures, 11% pour les progressifs et 5% pour les unifocaux depuis l’application de la réforme du 100% Santé en 2020.
Les opticiens, vilains petits canards du 100% Santé ?
La journaliste annonce également, toujours sans citer de source, que « l’offre 100% Santé représente 7% des verres et 5% des montures vendues ». En réalité, comme l’a rapporté le ministère des Solidarités et de la Santé lors du dernier comité de suivi, le 100% Santé en optique représentait 17% en 2021 dont 12,1% d’équipements avec le panier A, 3,4% d’équipements mixtes avec verres panier A et 1,4% d’équipements mixtes avec montures panier A.
Enfin, Caroline Ithurbide affirme, en s’appuyant sur les chiffres de la DGCCRF, que « 60% des opticiens ne jouent pas le jeu du dispositif 100% Santé, […] les montures ne sont pas exposées et parfois on ne sait même pas qu’elles existent ». En réalité, l’enquête de la DGCCRF a conduit à 71% de suites pédagogiques, 23% de suites correctives et 6% de suites répressives. Cependant, ces pourcentages n’indiquent pas le nombre de professionnels concernés mais le nombre d’infractions.
Un manque de rigueur de la presse généraliste, concernant notre secteur, qui n’en est malheureusement pas à son coup d’essai.
Merci à la Rédaction d'apporter des correctifs et des chiffres clairs pour nous, professionnels de l'optique.
C'est tout à fait ce que je disais dans un précédent post.
Sans oublier les millions d'euros dépensés en pub!
Certains opticien offre même le plein d'essence! Et pourquoi pas un mois de loyer!
Vu de l'extérieur il reste du grain à moudre. Le tour de vis ne fait que commencer.
Et bien souvent entre Enseignes et Indépendants,ceux qui le constatent et qui en parlent finalement le mieux,ce sont les clients eux meme,qui tentent les 2 versions de notre profession..
Ce n'est pas une histoire de bons ou de moins bons,c'est une fracture irréparable entre celui qui va accepter tout et n'importe quoi pour sauver son commerce (et c'est bien celui là qui entraine toute une profession à la dérive)et le rebelle qui tente encore de sauver sa liberté de gestion .
La dernière phrase nous défend un peu sans vraiment insister,ni suggérer d'ailleurs la "malhonneteté" de ce cliché récurrent,ce qu' on aurait grandement apprécié...
Mais un bon journaliste se doit d'etre objectif...
Alors,pour faire face aux coups bas,ne comptons que sur nous meme...
Avant de pousser des cris d’orfraies regardons nous dans le miroir !..
Montrez ce qu'est devenue la profession avec la reforme.
Pointez du doigt les augmentations des mutuelles aussi.
Car,pour le coup ,ce qui était dérangeant c'est que Mme ITHURBIDE, ne cesse de vanter,quand elle le peut, les très bons et très chers produits de son terroir natal BASQUE...
Ou d'autres produits dans d'autres domaines qui sont également plutot haut de gamme...
Ce qui prouve bien que le message était dicté par ???
Le ministère de la santé ,poussé lui meme par les mutuelles ?
Savoir piloter les médias est devenu tout un art...
Et certainement devenu indispensable pour etre candidat aux présidentielles !!!
Quant à la force de notre réponse,elle n'est pas prete d'etre envoyée...
divisés comme nous le sommes...