Florian Laury, gérant d'Optique Laury, 2 magasins (Krys/Le Collectif des Lunetiers) à L'Arbresle (69), 7 collaborateurs.
« J'ai toujours baigné dans l'optique : c'est une vocation pour moi. Déjà petit, je jouais avec les machines dans le magasin de ma mère opticienne, et je gagnais mon argent de poche en triant les vis. J'ai appris mon métier en étant son apprenti en 1999, son employé en 2001 et enfin son associé. Aujourd'hui j'ai deux magasins dans la même ville : un en zone d'activité et un en centre ville. Je me considère comme un opticien de quartier alors j'ai été très surpris quand le président du Sidol m'a appelé. Je vois depuis plusieurs années le titre d'opticien de l'année être décerné à des personnes qui ont des structures beaucoup plus importantes que la mienne. »
Tissu local
« Sur le territoire, nous sommes engagés auprès de clubs de sports et d'associations locales à plusieurs niveaux : nous leur apportons des solutions visuelles bien sûr, mais aussi un accompagnement pour soulager un peu les ressources. Comme l'achat de gourdes pour éviter l'utilisation de bouteilles en plastique par exemple. Il y a la notion de pub, mais aussi d'aide du territoire qui a besoin d'un tissu économique pour vivre. Ayant bénéficier de ce tissu, c'est un juste retour que je fais. Je suis également intervenu auprès de nos élus locaux pour candidater (et obtenir) au programme « petite ville de demain » qui vise à revitaliser les centres-bourg.
Je suis aussi impliqué dans l’action de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) des Monts du Lyonnais et j’anime des ateliers dans les écoles maternelles et primaires pour sensibiliser les enfants aux handicaps visuels. J’organise également 6 à 8 fois par an, dans mes magasins et sur mon territoire, des animations en lien avec les différentes associations que je soutiens (Fresque du climat, Soleil Beaujolais, Protect Our Winter).»
Engagements RSE et formation
« Mes principaux engagements sont écologiques. Je suis membre du collectif « 1% pour la planète » ce qui m’engage à reverser 1% de mon chiffre d’affaire à des associations environnementales de mon choix. Dans un monde de communication, je suis quelqu’un qui aime prouver ce qu’il dit. Selon moi, la cause environnementale est un indicateur important de la transformation de notre métier. D'un point de vue attractivité, la génération qui arrive va chambouler les choses : je ne suis pas sûr que nous arrivions à retenir les jeunes diplômés uniquement avec des indicateurs de performance comme des primes à la vente, ou des objectifs à atteindre. Il faut partager des valeurs et des convictions sur le lieu de travail pour rendre le métier attractif.
Dans le même élan, j'ai transformé mes points de ventes pour limiter leur impact environnemental avec l'installation d'une pompe à chaleur, des éclairages LED ou encore l'utilisation d'une meuleuse en circuit fermé. Je suis investi dans le groupe de réflexion national sur le sujet de la RSE Krys Group pour faire avancer ces sujets au niveau des enseignes du groupe.
En 20 ans, la profession a beaucoup évoluée. Il faut savoir suivre ces évolutions et accompagner les collaborateurs sur les nouveaux procédés, les nouvelle technologies, etc. Par exemple, la freination de myopie qui n’existait pas il y a quelques années seulement. Tout ça passe par les formations. Elles sont conseillées, discutées, jamais imposées, selon les appétences et les domaines de prédiletion de mes collaborateurs.
Ayant été formé en apprentissage, j'y accorde une attention particulière. Je n'ai que des diplômés en magasin et la moitié de mon équipe a été formée en apprentissage et est restée. Je suis honoré de cette nomination au titre d'opticien de l'année, qui est aussi le fruit et la reconnaissance du travail de mon équipe ».