Bastien Wolff, propriétaire d'Optique Wolff, 6 magasins indépendants (groupe All) en Bourgogne-Franche-Comté, 6 associés et 20 collaborateurs.
« Lorsque le Sidol m'a contacté, j'ai d'abord pensé à mon père qui était opticien et qui aurait sans doute été fier d'apprendre que son fils est nominé opticien de l'année. Lui qui avait fondé le 1er magasin Optique Wolff en mai 1968 à Mâcon pensait que j'avais choisi ce métier par défaut, alors que c'est une profession extraordinaire dans laquelle je me suis parfaitement épanoui. Ce magasin est le seul que j'ai racheté, les 5 autres ont été des créations ».
Optométrie et amour du métier
Si mes fournisseurs ont proposé ma candidature auprès du Sidol, c'est d'abord une reconnaissance de nos excellentes relations. Nos valeurs de liberté et de confiance nous portent au quotidien et sont les piliers du succès de notre activité. Je pense que l’opticien doit maitriser son métier depuis l’examen de vue jusqu’à la vente, et l’optométrie est indispensable pour que l'opticien ne s’ennuie pas pendant sa carrière et prenne plaisir à exercer. C'est satisfaisant pour son amour propre, et ça améliore forcément sa relation avec les clients ».
Les opticiens Wolff à Mâcon
Simplifier les démarches administratives
Diplômé en 1997, Bastien Wolff se forme quelques années chez GrandOptical près de Genève dont il tire une excellente expérience. Il se lance ensuite dans l'entrepreneuriat et créé un magasin à Cluny en 2001, puis dans plusieurs villes de Bourgogne. Aujourd'hui, il constate que la profession a beaucoup changé, et s'est fortement complexifiée : « les démarches administratives sont devenues étouffantes. Quand j'ai commencé le métier, ça ne prenait que 5 minutes. Aujourd'hui il faut passer parfois 1h après chaque vente pour fournir les documents administratifs. On doit s'équiper de toutes une série d'outils informatiques qui coûtent une fortune. On est bien loin de la simplicité du slogan de l'époque « lunettes cassées, lunettes remplacées ».
Magasin Optique Wolff à Cluny (71)
Merci les réseaux
« Même si tout n'est pas parfait, je reconnais volontiers que ce métier est extraordinaire si on le fait avec le cœur, et non avec la peur. Les réseaux de soins apportent une pression qui peut déboucher sur de la peur au travail. J'ai récemment recontacté des opticiens qui avaient travaillé avec moi il y a quelques années, et j'ai été surpris et attristé de constater que beaucoup d'entre eux avaient quitté la filière, souvent déçu du modèle économique imposé par les réseaux. Moi qui n'y ait jamais adhéré, je devrais pourtant les remercier : grâce à leur présence sur le marché, j'ai été poussé à faire encore mieux mon métier pour me démarquer et assurer mon travail d'opticien avec le coeur, et non avec la peur ».