«Nous allons mettre fin à cette situation inacceptable où la santé est malheureusement parfois un luxe pour un certain nombre de retraités, de jeunes, de travailleurs indépendants à cause du prix des mutuelles » a récemment déclaré le Premier ministre Gabriel Attal.

Une mutuelle à 1 euro par mois

Alors que le prix des mutuelles a connu une hausse record de 8% des tarifs cette année et que le prix moyen d'une mutuelle s'élève aujourd'hui à 84 euros par mois, le gouvernement veut mettre en place  une complémentaire santé publique à 1 euro par mois, soit trente euros mensuels maximum.

« Quand on parle des dépenses contraintes, il y a aussi évidemment les dépenses de santé. Une complémentaire santé, ça coûte cher. On souhaite mettre en place une complémentaire santé publique à un euro par jour. Moi, je pense notamment aux trois millions de Français qui aujourd'hui n'ont pas de complémentaire santé. Il y en a notamment chez les retraités. C'est un engagement que je prends », a précisé Gabriel Attal.

 

Un dispositif similaire existe déjà. Refondu en 2019, la Complémentaire santé solidaire (C2S) est un système de couverture accessible aux personnes ayant de faibles ressources.

Elle coûte 8 euros par mois pour les moins de 30 ans et un euro par jour pour les plus de 70 ans, et est même gratuite quand vous gagnez moins de 1 143 euros par mois.

Environ 7,4 millions de personnes en bénéficient (toutes formules confondues) fin 2022, selon le ministère de la Santé.

La C2S encore trop peu connue

« Cette annonce pourrait mener à un léger élargissement d'un dispositif déjà existant », commente Jean-Paul Roosen, président de l'association Vision Solidarité. « Sur le terrain, nous constatons que les personnes en situation  de précarité ne peuvent pas mettre plus de 300 euros par an dans une complémentaire. Le principal problème réside dans le fait que les personnes concernées ne connaissent pas la C2S, où ne savent pas qu'elles y ont le droit ».

Rappelons qu'en avril dernier, le gouvernement a redéfini le plafond de revenu pour bénéficier de la Complémentaire santé solidaire (C2S), et qu'une personne éligible sur deux ne le sait pas.