Dans le cadre du projet de décret censé plafonner les remboursements « optique », le synope dans un communiqué envoyé à notre rédaction, rappelle qu'il n'y a jamais eu aucune concertation préalable ou postérieure, et que ce projet ne s'appuie sur aucune étude médico-économique partagée pour l'optique.
Alors que ce matin lors de l'assemblée générale des actionnaires Essilor, Hubert Sagnières Pdg du groupe annonçait : « il semble que le gouvernement français ouvre quelques portes, et, en tout cas, commence à nous écouter » ). Des propos confirmé par Arnaud Montebourg cette après-midi à l'assemblée nationale (Lire la News : Le député Thierry Benoit défend la filière à l'Assemblée face à Arnaud Montebourg)
Le Synope affirme de son coté qu' « à ce jour, aucune ‘' porte '' n'a été ouverte pour les représentants des opticiens !!! » et demande par conséquent solennellement au Gouvernement de suspendre la publication du décret en cours d'élaboration et d'organiser une véritable concertation avec tous les acteurs concernés ! »
Car depuis des mois, « les opticiens contestent haut et fort - avec données économiques à l'appui - les fausses affirmations sur les prix de l'optique pratiqués en France ou sur les marges exorbitantes, sans que ces éléments n'aient JAMAIS été pris en compte, entendus, ou relayés » précise le syndicat.
Son Président Christian Roméas indique que : « Le système actuellement proposé par le Gouvernement actuel conduira au mieux pour le consommateur/patient à une augmentation de son reste à charge, ou à une diminution de la qualité du dispositif auquel il aura accès. Au pire, ce système entraînera une augmentation des frais de santé, une aggravation de la fracture sociale, et - n'en déplaise au Gouvernement - la disparition de nombreux magasins d'optique avec suppression de milliers d'emplois non délocalisables.» Et d'enfoncer le clou car « contrairement à ce qu'affirme le Gouvernement, il ne s'agit ni d'une mesure en faveur du pouvoir d'achat des Français, ni d'une mesure d'économie pour le budget de l'état, ni d'une mesure en faveur de la qualité et de l'accessibilité des soins ! »
Comme ont déjà pu affirmer certains dirigeants d'enseignes, pour le syndicat des opticiens entrepreneurs, « Il s'agit en réalité ni plus ni moins que d'un désengagement de l'Etat en matière de protection sociale des produits optiques, et d'une déconsidération orchestrée de notre métier et de notre activité au détriment des porteurs de lunettes ou de lentilles de contact ! »