« Impôts, charges, taxes, trop c'est trop ! » Le patronat français est en colère et entend signifier son ras-le-bol face à une politique qui « bride » l’entreprise et « emprisonne » l’entreprenariat. Hier 1er décembre, au premier jour d'une semaine de mobilisation contre la politique de l'exécutif, la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME) a compté pas moins de 6 000 manifestants à Paris et 4 000 à Toulouse, où la police s'est arrêtée à respectivement 2 200 et 2 500.
En réaction, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a estimé à l'Assemblée nationale que la mobilisation du patronat pour « décadenasser » l’économie était caricaturale. « Certains défilent dans la rue en brandissant caricatures et exagérations », a-t-elle déclaré dans l’hémicycle lors de son discours d’ouverture à la lecture du PLFSS 2015. Marisol Touraine appelle le patronat « à faire preuve de responsabilité et à jouer pleinement son rôle de partenaire ».
De leur côté, les trois grandes confédérations (CGPME, Medef et UPA) ayant appelé à la mobilisation ne comptent pas s’arrêter là. Lettres ouvertes, réunions et manifestations devraient rythmer les jours à venir pour protester contre une « fiscalité qui continue de monter ». Le tout couplé à des mesures « anti-économiques », coûteuses et complexes à mettre en place comme le compte pénibilité lié à la réforme des retraites, l'obligation d'informer en amont des salariés en cas de projet de cession d'une PME et l'instauration d'une durée de travail minimum de 24 heures par semaine pour le temps partiel.