Certains d'entre vous viennent d'être démarchés pour devenir partenaire du futur site Internet marchand Verre2vue.com. Celui-ci vise à tester un concept inédit dans notre secteur : la visite à domicile. De nombreux Acuinautes manifestent déjà leur désapprobation.
L'opticien amène des montures chez le client
Sur Verre2vue.com, l'internaute précise ses préférences de montures : formes, matière, budget... . Puis il sélectionne, par un système de géolocalisation, l'opticien partenaire le plus proche de chez lui, et lui demande un rendez-vous. L'opticien se rend au domicile du porteur (le rendez-vous peut aussi se faire au magasin), lui fait essayer une sélection de montures correspondant à ses critères (issues de son propre stock), le conseille dans le choix de ses verres et prend les mesures nécessaires.
Le client qui souhaite concrétiser son achat - rien ne l'y oblige - doit le finaliser sur le site Internet. Ce dernier passe l'ordre de fabrication des verres. L'opticien partenaire doit en même temps envoyer la monture choisie à l'atelier de montage de Verre2vue.com, qui expédiera la paire de lunettes au domicile du client. L'opticien ne vend rien directement : il touche un pourcentage de la vente (de 30% à 40% du montant HT, selon les exemples cités par Verre2vue.com). Il doit par ailleurs s'engager à « respecter les prix de vente affichés sur le site » et à « assurer le SAV des montures ».
Vent de fronde chez les Acuinautes
Vous êtes nombreux à décrier cette initiative sur notre forum de discussion. « On va vraiment vers le n'importe quoi », s'insurge notre Acuinaute Tatayoyo, tandis que Jean dénonce « un nouveau concept tendant à nous faire toucher le fond ». L'opticien « engage la réputation de son point de vente, sur un verre d'origine inconnue, monté on ne sait où, tout ça sur des clients de sa zone de chalandise », critique son confrère Ochjali. Mon Œil pronostique quant à elle un manque de rentabilité : « Ceux qui, comme moi, se déplacent à domicile, en maison de retraite, dans les prisons... confirmeront que ça prend un temps et une énergie énorme, sans rien rapporter ! ». Enfin, Cartmanopto avance que la somme récupérée par l'opticien « est bien évidemment très inférieure au prix de vente de la monture qu'on a achetée et stockée ».
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Précisions : Jean-Philippe Thierry, le concepteur du projet, qui explique avoir « passé plus de 15 années au sein de grands groupes de la distribution française » (sans préciser lesquels), assure « respecter strictement le Code de la Santé publique ». Celui-ci interdit en effet le colportage de verres correcteurs, mais pas celui des montures. Par ailleurs, le colportage consiste à démarcher une personne sans que celle-ci n'ait manifesté l'intention d'acheter. Dans le cas présent, c'est à l'inverse l'internaute qui sollicite l'opticien.
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